Le député Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, quitte le groupe LREM

Le député Matthieu Orphelin avait récemment critiqué plusieurs mesures du gouvernement.
Le député Matthieu Orphelin avait récemment critiqué plusieurs mesures du gouvernement. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le député a invoqué des avancées insuffisantes sur les "enjeux climatiques, écologiques et sociaux" pour justifier son départ du groupe majoritaire. 

Le député Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, a annoncé mercredi sa décision de quitter le groupe LREM, invoquant notamment des avancées insuffisantes sur les "enjeux climatiques, écologiques et sociaux", et critiquant "certains choix" du gouvernement. Dans un mail adressé à ses collègues "marcheurs", dont l'AFP a obtenu copie, l'élu du Maine-et-Loire explique avoir "pris la décision de quitter le groupe parlementaire LREM" après avoir "fait tout (s)on possible" pour "porter haut l'écologie" depuis qu'il a rejoint En Marche en janvier 2017.

Cette figure des "marcheurs" évoque avec son départ "une décision lourde de sens". Elle intervient cinq mois après le départ du gouvernement de Nicolas Hulot et au lendemain du vote sur le texte "anticasseurs" sur lequel il s'est abstenu.

"J'ai tout tenté". Tout en ne mésestimant "aucune des avancées obtenues depuis 20 mois", l'ex-porte-parole de la fondation Hulot (2012-2015) affirme que la majorité n'est "malheureusement au bon rythme sur aucun des grands chantiers de la transition", y voyant "un échec collectif". "Plus grave, nous ne nous donnons plus les moyens d'y être, ni de tenir nos engagements, prisonniers de logiques budgétaires et d'arbitrages politiques de court terme", déplore-t-il.

Le médiatique député de 46 ans, qui s'est abstenu mardi sur le texte "anticasseurs" comme 49 autres "marcheurs" souvent issus de l'aile gauche, critique aussi certains choix du gouvernement "contradictoires avec l'idée de plus de justice fiscale" et met en avant les sujets "non négociables" de la lutte contre les discriminations et du "respect des libertés fondamentales et des droits humains". "Sur tout cela, depuis 20 mois à l'Assemblée, j'ai, avec tant d'entre vous, souvent alerté, travaillé et toujours proposé collectivement. Je ne regrette rien, car j'ai tout tenté", ajoute-t-il.