L'Assemblée vote la proposition de loi "anti-casseurs" par 387 voix contre 92

Le gouvernement souhaite une adoption définitive rapide du texte, dans le contexte des manifestations récurrentes des "gilets jaunes".
Le gouvernement souhaite une adoption définitive rapide du texte, dans le contexte des manifestations récurrentes des "gilets jaunes". © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Assemblée nationale a voté mardi en première lecture la proposition de loi "anti-casseurs", qui vise entre autres à prononcer des interdictions administratives de manifester et rendre délictuel la dissimulation du visage.

L'Assemblée nationale a adopté mardi la proposition de loi LR controversée "anti-casseurs", par 387 voix contre 92, et 74 abstentions, en première lecture. Dans une ambiance chahutée, la grande majorité des députés LREM et MoDem, ainsi que des LR et UDI ont voté pour, tandis que l'ensemble de la gauche s'est prononcé contre, de même que les élus RN.

50 abstentions dans la majorité. Toutefois, 50 députés LREM se sont abstenus, un record sur un texte soutenu par le gouvernement, mais aucun d'eux n'a voté contre. "L'essentiel, c'est qu'il n'y a eu aucun vote contre", a commenté dans la foulée du vote le patron du groupe majoritaire Gilles Le Gendre. "Le texte a été voté" et "il n'y a pas de malaise", a-t-il balayé. 

"Casseur-payeur" et interdiction de manifester. Outre les interdictions de manifester pouvant être prises par les préfets, sous peine de six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende, il est également prévu dans ce texte la possibilité de fouilles pour trouver des "armes par destination", sur réquisition du procureur, ou encore le principe du "casseur-payeur".

Le texte doit être désormais examiné au Sénat, en deuxième lecture, le 12 mars, le gouvernement souhaitant une adoption définitive rapide dans le contexte des manifestations récurrentes des "gilets jaunes". Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a répété mardi que ce n'est "pas une loi de la peur", "pas une loi de circonstance mais une loi de bon sens" à l'égard des "brutes" qui empêchent de manifester.