Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanjn était l'invité de la Grande interview Europe 1/ Cnews ce lundi matin 2:39
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Loane Nader , modifié à
La crise migratoire que connaît l'île de Lampedusa depuis que près de 8.500 migrants ont accosté la semaine dernière, continue de remuer le monde politique en France ce lundi. Pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, certains, comme le Rassemblement national, manquent de "responsabilité politique" en prenant position contre l'accueil de ces personnes venues d'Afrique du Nord.

Il l'a annoncé au micro de la Grande interview Europe 1/ CNews, ce lundi matin, Gérald Darmanin se rendra à Rome ce lundi dans le contexte de crise migratoire à laquelle fait face l'Italie. L'île de Lampedusa a accueilli sur ses rives plus de 8.500 migrants la semaine dernière, ce qui ne cesse de faire réagir les figures politiques des pays européens. En France, les deux partis d'extrême droite Reconquête et le Rassemblement national se positionnent, avec fermeté, contre la réception d'une partie de ces migrants au sein de l'Hexagone. Le ministre de l'Intérieur y voit ainsi un manque de "responsabilité politique", sachant que les migrants risquent leur vie pour une meilleure vie en Europe selon lui. 

"Je ne comprends pas pourquoi on passe son temps à faire des conférences de presse en Italie, à Lampedusa en direct sur les plateaux de télévision, lorsqu'on n'est pas capable en tant que parlementaire européen de voter un texte qui permet concrètement de lutter contre les difficultés migratoires", déplore Gérald Darmanin, en faisant allusion à la visite de Marion Maréchal à Lampedusa vendredi dernier. 

"Une révolution migratoire"

Par ailleurs, pour le ministre, pouvoir faire des demandes d'asile à la frontière constitue une "révolution migratoire" issue d'une "proposition française", sur laquelle les pays européens se sont mis d'accord. Or, le parti de Marine Le Pen ainsi que ses alliés au Parlement européen sont les seuls à faire obstruction à cette proposition. "Plutôt que de faire du tourisme migratoire à Lampedusa comme Marion Maréchal Le Pen ou raconter n'importe quoi comme monsieur Bardella, ils feraient mieux de faire le travail de député européen, d'être un peu patriote pour une fois", fustige-t-il enfin.