Lampedusa : Jordan Bardella demande à Emmanuel Macron de ne pas accueillir «un seul migrant»

Jordan Bardella
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a demandé vendredi à Emmanuel Macron de prendre l'engagement de ne pas accueillir "un seul migrant" en provenance de l'île italienne de Lampedusa. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Jordan Bardella a expressément demandé au président de la République, Emmanuel Macron, de ne pas accueillir un seul migrant en provenance de l'île italienne de Lampedusa. 7.000 personnes venant d'Afrique du Nord ont débarqué ces derniers jours sur cette île du sud de l'Italie.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a demandé vendredi à Emmanuel Macron de prendre l'engagement de ne pas accueillir "un seul migrant" en provenance de l'île italienne de Lampedusa où plus de 7.000 personnes venant d'Afrique du Nord ont débarqué ces derniers jours. "Emmanuel Macron doit prendre solennellement cet engagement : la France n'accueillera pas un seul migrant issu de l'opération concertée de Lampedusa", a déclaré la tête de liste du parti d'extrême droite pour les élections européennes de juin 2024 sur X (anciennement Twitter). 

"Le moment de vérité"

"Pour lui qui a dit vouloir 'réduire significativement' l'immigration, c'est le moment de vérité. Fermeté ou impuissance ?", a-t-il ajouté.  Une réunion doit se tenir vendredi au ministère de l'Intérieur sur l'arrivée massive de migrants sur les côtes italiennes, essentiellement sur l'île de Lampedusa. Le centre d'accueil de l'île, construit pour 400 personnes, est débordé par cet afflux, sans doute en partie lié aux inondations en Libye.  La veille, le responsable du RN avait déjà estimé que "les signaux de laxisme de l'UE ont été reçus 5/5 par les passeurs et par toute l'Afrique : Lampedusa, donc l'Europe, est submergée".  

"Le 9 juin 2024, l'Europe a la possibilité d'envoyer un message clair : 'no way !' (impossible, ndlr)", avait-il expliqué via le même canal. 

Présente à Lampedusa, la tête de liste de Reconquête Marion Maréchal a assuré de son côté vendredi sur BFMTV vouloir "apporter un soutien au peuple italien (et) au gouvernement italien qui est abandonné par l'Union européenne, abandonné aussi par la France, et qui se retrouve seul à gérer cette situation alors même que les frontières italiennes ne sont pas seulement les frontières de l'Italie, elles sont les frontières de l'Europe entière". Chez Les Républicains (LR), l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, a critiqué, également sur BFMTV, une politique européenne "en faillite sur la question migratoire, parce que le droit européen a pendant longtemps désarmé nos États dans leur capacité, leur volonté de maîtriser leurs frontières".