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Alexandre Chauveau // Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP
La crise migratoire à Lampedusa continue d’agiter la classe politique. Pressé par la droite de durcir les conditions d’accueil de la France, Emmanuel Macron se retrouve désormais confronté au refus de l’Allemagne d’accueillir de nouveaux migrants.

À moins d'un an des élections européennes, la vision de l’Europe du président de la République est vivement remise en cause, dans un contexte de crise migratoire à Lampedusa, en Italie. En effet, Emmanuel Macron a toujours plaidé pour davantage d’intégration au sein de l’Europe. Or, la suspension de l’Allemagne du mécanisme européen de relocalisation des demandeurs d’asile apparaît comme un tournant dans la relation avec la France et l’Italie, deux autres pays fondateurs de l’Union. Elle vient ainsi mettre à mal la position de Paris, attachée à la solidarité entre États membres.

130.000 migrants depuis janvier

Le chef de l’État continue donc de plaider pour une "approche humanitaire" et solidaire avec l’Italie. Le Rassemblement National, Les Républicains et Reconquête, dénoncent ensemble une vision naïve et la jugent dépassée face au volume d’arrivées de migrants sur les côtes italiennes depuis janvier. Pas moins de 130.000 migrants, soit le double de l’an dernier sur la même période. La droite appelle donc purement et simplement à refuser toute entrée illégale sur le sol européen.

La crise migratoire à Lampedusa devrait en tout cas être l’un des sujets de la campagne des européennes et aussi faire bouger les lignes du futur projet de loi immigration, attendu à l’automne. La pression de la droite, opposée aux régularisations voulues par le gouvernement, pourrait ainsi s’accentuer dans les prochaines semaines.