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M.B. , modifié à
SÉCURITÉ - Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, s'est dit lundi "inquiet" quant à l'organisation de l'Euro de football en toute sécurité.
INTERVIEW

"Je trouve ça très inquiétant." Le député-maire centriste de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, a fustigé lundi la mauvaise préparation des autorités françaises à l'approche de l'Euro de football. "Il faut revoir absolument le système de sécurité car, à trois semaines de l'Euro, on voit bien qu'on n'est pas prêts à organiser une telle manifestation dans de bonnes conditions", a t-il estimé sur Europe 1.

Un test peu concluant. Pour le président de l'UDI, en effet, l'immobilisme de l'État face aux débordements qui surviennent lors des manifestations contre la loi El Khomri sont symptomatiques de son impuissance. "Si l'État n'est plus capable de maîtriser 300 [casseurs], il n'est pas capable d'organiser l'Euro", a-t-il fustigé. À cela s'ajoute les difficultés rencontrées lors de la finale de la Coupe de France, samedi soir, au Stade de France. Le match, qui a opposé l'OM au PSG, était considéré comme un test grandeur nature avant l'Euro. Mais de nombreux débordements ont eu lieu en marge de la rencontre, des fumigènes et des bombes agricoles ayant pu être introduits dans l'enceinte du stade.

Des fan-zones trop dangereuses. Jean-Christophe Lagarde pointe du doigt les "exigences de l'UEFA", responsables, selon lui, d'une aggravation de la situation. "Elles créent des désordres et des bousculades", a-t-il jugé, pointant les "goulots d'étranglement" qui se forment aux abords du stade en raison de la lenteur des fouilles. Autre mesure réclamée par l'UEFA qui "risque d'augmenter le danger" : le maintien des fan-zones. À Drancy, "on nous a demandé si on voulait organiser des fan-zones, et j'ai décidé de ne pas en organiser", a indiqué Jean-Christophe Lagarde. "Au moment où on a tant de risques, d'abord autour des stades, on ne peut pas mobiliser les forces de l'ordre pour les fan-zones. C'est dommage, cela gâche un peu la fête, mais ce qui la gâcherait plus, ce serait un attentat."