Lagarde : "Le programme de François Fillon a été fait pour la primaire"

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Le patron de l'UDI a indiqué dimanche, au micro d'Europe 1, que la discussion se poursuivait avec François Fillon, le candidat de la droite, autour de son programme.
INTERVIEW

L’inflexibilité de François Fillon, refusant d’amender son projet, et qui après avoir rassemblé sa famille politique doit maintenant élargir son socle électoral en vue de la présidentielle, inquiète désormais dans ses rangs.

Un programme pour tous les Français. Mercredi, plusieurs députés LR ont adressé une mise en garde au Sarthois, l’enjoignant d’ajouter "de l’espoir" à son programme. "Le programme de François Fillon a été fait pour la primaire. Et maintenant, il souhaite être candidat à la présidence de la République, c’est-à-dire devant tous les Français, et pas seulement ceux qui se sentaient proches de la droite", explique Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, invité dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1/iTélé/Les Echos. "Ça veut dire la capacité à l’amplifier, à ajouter des choses", ajoute-t-il.

"Pas de radicalité" dans le programme de Fillon. "Lisons le programme de François Fillon - ceux que beaucoup de gens n’ont pas fait - il n’y a pas tellement, en réalité, de radicalité. Les radicalités étaient dans la sécurité sociale, on a dit notre désaccord et nous sommes en train de réécrire le programme sur la Sécurité sociale", assure le député-maire. "Dans le domaine de l’environnement, il y a des choses à concrétiser", relève-t-il encore.

Un désaccord sur les suppressions de fonctionnaires. "Je maintiens mon incompréhension sur la façon dont on peut réduire de 500.000 fonctionnaires en cinq ans", nuance-t-il cependant. "Je pense que c’est faisable en 7 ou 8 ans, parce que, grosso modo, la France a gagné 1 million de fonctionnaires ces vingt dernières années. 500.000, c’est possible. Mais en plus, vous avez une difficulté : quand vous allongez la durée du travail et que vous partez à la retraite plus tard, les deux ou trois premières années du quinquennat, vous n'avez plus de départs", explique Jean-Christophe Lagarde. "Moi, je dis que la trajectoire est souhaitable, mais en même temps, ce rythme-là ne me parait pas réaliste".