La secrétaire d’Etat Nathalie Elimas porte plainte pour «dénonciation calomnieuse»

Nathalie Elimas, ancienne secrétaire d'Etat, porte plainte pour "dénonciation calomnieuse" après avoir été l'objet d'une enquête pour "harcèlement" (Illustration)
Nathalie Elimas, ancienne secrétaire d'Etat, porte plainte pour "dénonciation calomnieuse" après avoir été l'objet d'une enquête pour "harcèlement" (Illustration) © Ludovic Marin/AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Nathalie Elimas, ancienne secrétaire d'Etat, fait l'objet d'une enquête pour harcèlement au sein de son cabinet. Cette affaire a provoqué son départ du gouvernement. Ce samedi, Nathalie Elimas a annoncé avoir également déposé plainte pour "dénonciation calomnieuse."

L'ancienne secrétaire d'État Nathalie Elimas, accusée de harcèlement par plusieurs ex-collaborateurs et qui fait l'objet d'un signalement à la justice, a annoncé ce samedi à l'AFP avoir déposé plainte pour "dénonciation calomnieuse", une semaine après son départ du gouvernement.

"Devant l'importance prise par cette affaire, j'ai décidé de me défendre et de franchir une première étape, en déposant plainte pour dénonciation calomnieuse", a-t-elle indiqué dans un SMS à l'AFP. "Voilà plusieurs semaines que je suis salie et calomniée dans les médias qui reprennent des accusations portant gravement atteinte à mon honneur et à ma dignité", a-t-elle justifié.

Des faits de "harcèlement" voire de "maltraitance"

Le parquet de Paris a de son côté confirmé à l'AFP l'information de Mediapart selon laquelle l'Inspection générale de l'enseignement supérieur et de la recherche (IGESR) lui avait adressé un signalement concernant Nathalie Elimas, reçu jeudi et actuellement "en cours d'analyse".

L'AFP avait révélé mi-janvier que celle qui était alors secrétaire d'État à l'Enseignement prioritaire faisait l'objet d'une enquête administrative de l'IGESR après des signalements internes quant à des "dysfonctionnements" au sein de son cabinet relatifs "aux relations de travail".

Plusieurs sources avaient indiqué à l'AFP que Mme Elimas se voyait reprocher des faits de "harcèlement", voire de "maltraitance", sur des collaborateurs. Toutes ont préféré garder l'anonymat. Au moins trois sources avaient aussi souligné que l'emploi au sein du cabinet d'un très proche de Mme Elimas, décrit par l'une de ces sources comme "intouchable", serait l'un des volets de cette enquête administrative.

Nathalie Elimas estime être "victime d'une attaque de grande violence"

Nathalie Elimas s'était dite deux jours plus tard "victime d'une attaque de grande violence". L'Elysée a annoncé le 5 mars que Mme Elimas quittait le gouvernement. Mi-février, un pré-rapport interne avait été remis à Jean Castex. Selon deux sources interrogées par l'AFP, les témoignages visant Nathalie Elimas étaient "concordants", mais aussi "graves" et "accablants".