Nathalie Elimas 1:14
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avec AFP , modifié à
La secrétaire d'Etat Nathalie Elimas, qui fait l'objet d'une enquête administrative sur le fonctionnement de son cabinet après des accusations de "harcèlement" moral, quitte le gouvernement, a annoncé l'Elysée samedi. La ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, dont le départ était prévu pour rejoindre le Conseil constitutionnel, quitte également le gouvernement. 

La secrétaire d'Etat Nathalie Elimas, qui fait l'objet d'une enquête administrative sur le fonctionnement de son cabinet après des accusations de "harcèlement" moral, quitte le gouvernement, a annoncé l'Elysée samedi.

Joël Giraud prend la relève

"Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin, sur leur demande, aux fonctions de" Nathalie Elimas, ainsi que de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, dont le départ était prévu pour rejoindre le Conseil constitutionnel.

Sa nomination voulue par Emmanuel Macron a été validée par le parlement, l'opposition critiquant toutefois son absence de formation en droit. Elle sera remplacée par Joël Giraud qui était jusqu'ici secrétaire d'Etat chargé de la ruralité.

Des conclusions "terribles"

Nathalie Elimas était elle secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de l'Education prioritaire. A la mi-février, selon Europe 1, un pré-rapport interne avait été remis à Jean Castex. Ses conclusions "sont terribles" pour Nathalie Elimas, directement mise en cause, selon une source de l’Élysée citée par la radio.

Le Premier ministre s'était entretenu avec la secrétaire d’État pour "lui demander des explications" et Nathalie Elimas avait alors "refusé l'option" du départ du gouvernement.

Deux sources interrogées par l'AFP avaient confirmé que les témoignages visant Mme Elimas étaient "concordants" mais aussi "graves" et "accablants".

Plusieurs sources avaient aussi indiqué à l'AFP que Mme Elimas se voyait reprocher des faits de "harcèlement", voire de "maltraitance", sur des collaborateurs. Une demi-douzaine de personnes en seraient victimes, selon deux personnes qui ont travaillé depuis juillet 2020 au sein du cabinet de cette spécialiste des ressources humaines.

Une "attaque d'une grande violence, à titre personnel"

La secrétaire d'Etat avait dénoncé une "attaque d'une grande violence, à titre personnel". C'est "très dur, très violent, la violence est inouïe pour mes enfants, mais sur le fond des choses je suis sereine", avait-elle affirmé mi-février sur Radio J.

"Ce qui se passe aujourd'hui ce sont des fuites extrêmement malveillantes, pour me déstabiliser probablement. La diffamation est caractérisée", avait-elle alors assuré.