Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie, était l'invitée d'Europe Matin mercredi. 2:49
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Laura Laplaud , modifié à
Les sénateurs, majoritairement de droite, ont achevé mardi l'examen en commission du projet très controversé de réforme des retraites. Pour la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, invitée d'Europe Matin mercredi, cette réforme est injuste et non urgente.

"Le système n'est pas en faillite, l'urgence, ce n'est pas la réforme des retraites", a assuré la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, au lendemain de l'examen en commission du projet très controversé. "On a d'autres urgences, les Françaises et Français n'ont plus le pouvoir de vivre parce qu'il y a une inflation très importante. Il faut une politique de fond sur la question de l'inflation, une nouvelle politique européenne sur la définition des coûts de l'énergie, il faut prendre les problématiques au fond", a-t-elle ajouté au micro d'Europe 1.

Une réforme "profondément injuste"

Mardi, plusieurs amendements ont été retenus par les sénateurs, notamment en faveur des mères de famille et de l'emploi des seniors. Le premier vise à accorder une surcote aux mères de famille qui ont une carrière complète. Le deuxième, concerne un CDI nouvelle formule, exonéré de cotisations familiales, qui permettrait de faciliter l'embauche des plus de 60 ans au chômage.

Entre 10.000 et 20.000 personnes concernées par la pension minimale

Autre changement, dans une lettre du ministère du Travail adressée au député Jérôme Guedj, député de l’Essonne PS-Nupes, le nombre de personnes dont la pension minimale sera portée à 85% du Smic, soit 1.200 euros cette année, ne concernera plus que 10.000 à 20.000 personnes contre les 40.000 bénéficiaires annoncés il y a quelques semaines. 

D'après Carole Delga, "il y a eu une volonté de manipulation" de la part du gouvernement. "Heureusement, le travail parlementaire a permis de mettre en avant cette manipulation", a-t-elle ajouté avant de définir cette réforme d'"injustifiée et d'injuste". "On voit bien que personne n'est convaincu, les trois quarts des Français sont contre la réforme des retraites. On va taper plus sur ceux qui ont moins, on est avec le macronisme dans toute sa splendeur !", s'est-elle exclamée. 

La date de la prochaine journée de mobilisation, le 7 mars, s'annonce très suivie. L'ensemble des syndicats de la SNCF appellent à une grève reconductible à partir de cette date.