Jean-Luc Mélenchon 1:30
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Alexandre Chauveau , modifié à
Des représentants de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à l’Assemblée nationale ont assuré mercredi qu’ils comptaient déposer une motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne, c’est-à-dire juste avant sa déclaration de politique générale, à l’issue de laquelle la Première ministre n’a pas prévu de demander un vote de confiance aux députés.

Quelques jours après sa nomination, le nouveau gouvernement fera face mercredi à une motion de censure. Elle sera déposée par la Nupes, en marge du discours de politique général d’Élisabeth Borne. Les quatre formations de gauche déposeront et voteront une motion commune. Une réponse à la décision d’Élisabeth Borne, de ne pas solliciter la confiance de l’Assemblée. 

Des chances extrêmement minces de renverser le gouvernement

Chose promise, chose due. La Nupes veut faire venir de force la Première ministre devant le Parlement. Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée, l'assure. 

Alors, les chances de réunir les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement sont extrêmement minces. Mais Jean-Luc Mélenchon, en conférence mardi soir à Paris, en fait une question de démocratie.

"Ils bloquent la démocratie"

"Voter la censure, c'est voter que les Français, en majorité, n'ont pas voulu de ce gouvernement", a-t-il déclaré. "Nous, on va voter non, on va voter la censure. Et vous ? Mais pourquoi vous ne l'avez pas dit pendant l'élection que vous pouviez vous accommoder de Monsieur Macron ? Pourquoi vous ne l'avez pas dit ? Parce que c'est ce que vous allez faire. Et maintenant, le truc, c'est que vous n'allez pas bloquer les institutions. Non, c'est eux qui les bloquent parce qu'ils bloquent la démocratie".

Le Rassemblement national et Les Républicains ont déjà indiqué qu'ils ne voteraient pas cette motion, ce qui pourrait paradoxalement renforcer la légitimité d'Élisabeth Borne. En cas d'échec, cette motion viendrait s'ajouter aux 57 autres qui ont échoué depuis la création de la Ve République. Une seule a été adoptée : c'était en 1962, contraignant Georges Pompidou à démissionner. Le général de Gaulle avait alors répliqué en dissolvant l'Assemblée.