La messe des parlementaires a eu lieu mardi soir à la basilique Sainte-Clotilde à Paris. 1:29
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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud
La messe des parlementaires a eu lieu mardi soir à la basilique Sainte-Clotilde à Paris. Le nouvel archevêque de Paris, Monseigneur Ulrich, l'a présidée devant une vingtaine de députés et sénateurs. Et même à l'Église, la politique n'est jamais très loin.

"Aimez-vous les uns les autres", ce célèbre passage de l'Évangile a peut-être inspiré les parlementaires. À quelques rues de l’Assemblée nationale, le nouvel archevêque de Paris Mgr Ulrich a présidé la "messe des parlementaires" devant une vingtaine de députés et sénateurs. Et même à l’Église, la politique n’est jamais très loin.

Une messe particulièrement politique

C’est une messe bien particulière qui a eu lieu mardi soir à la basilique Sainte-Clotilde à Paris. Au premier rang, face à l'autel magistral de Sainte-Clotilde, Éric Woerth et Gilles Le Gendre, assis devant une petite dizaine de députés. Le cadre est pour le moins inhabituel et la messe prononcée par Mgr Ulrich particulièrement politique.

"Sur la question de la fin de vie, j'ai dit qu'il fallait écouter les paroles de ceux qui accompagnent les mourants. L'objectif, ce n'est pas d'abord de quitter la vie, mais l'objectif, c'est de vivre pleinement les derniers moments", déclare-t-il.

Au cœur de la messe, fin de vie, changement climatique et guerre en Ukraine...

Au cœur de l'homélie, la fin de vie, donc, mais aussi le changement climatique ou la guerre en Ukraine. Une messe critiquée par la Nupes au nom de la laïcité. Mais la députée du Rassemblement national Laure Lavalette y voit au contraire une forme de logique. "La quête du bien commun, c'est aussi une sorte de charité suprême. Donc la recherche du bien commun, c'est effectivement la charité que l'on doit à son peuple. Je suis ravie d'aller à la messe le dimanche et de siéger le reste du temps à l'Assemblée nationale", confie-t-elle.

Le sénateur Les Républicains de l'Oise Jérôme Bascher a lu une prière pendant la messe et ne voit pas non plus de contradiction avec son engagement parlementaire : "On peut avoir des engagements religieux sans que ce soit forcément la priorité au Parlement. L'État laïc fonctionne pour moi très bien de cette façon et je suis très attaché à la laïcité."

Après une heure de communion, chacun reprend ses habits de députés prêts à en découdre dans l'hémicycle.