Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de la France, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi. 3:01
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Laura Laplaud , modifié à
Emmanuel Macron a défendu la loi immigration comme "un bouclier qui nous manquait", tout en évoquant les protestations légitimes des uns et des autres. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de la France, invité de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi, assume ce texte.

24 heures après l'adoption par le Parlement du projet de loi immigration, Emmanuel Macron était l'invité de C à Vous sur France 5 mercredi soir. Le chef de l'État a vigoureusement défendu ce texte comme "un bouclier qui nous manquait". Pour Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de la France, il s'agit d'un "très bon texte, un texte de fermeté, de justice et nécessaire pour protéger les Français".

"C'est un texte indispensable"

"Vous avez aujourd'hui, en France, un certain nombre d'étrangers qui sont en situation irrégulière et qu'on n'arrive pas à faire quitter le territoire. Ce texte va permettre d'accélérer l'exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Vous avez des personnes qui ont été condamnées pour des crimes, pour des délits que vous ne pouvez pas expulser. Vous allez pouvoir les expulser. Vous avez une multitude de recours qui empêchent de faire quitter le territoire une personne qui est indésirable sur notre territoire. Désormais, avec ce texte, elle pourra et elle devra quitter le territoire. C'est un texte de protection des Français, indispensable", a-t-il énuméré au micro de La Grande interview Europe 1-CNews jeudi.

"La seule formation politique qui fait front est la majorité"

Pourtant, le texte adopté provoque des remous au sein de l'exécutif. Au micro de Sonia Mabrouk, Bruno Le Maire se défend d'une quelconque crise de nerfs au sein de la majorité. "La seule formation politique qui fait front, qui tient bon, que ce soit sur la réforme des retraites, sur la réforme de l'assurance chômage, sur tous ces textes difficiles et sur l'immigration, c'est la majorité", a-t-il lancé rendant hommage aux députés qui ont fait bloc derrière Gérald Darmanin, Élisabeth Borne et Emmanuel Macron. 

 

"L'équilibre global du texte est un message de fermeté"

Jugé trop à droite, adoubé par le Rassemblement national, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a démissionné mercredi. De son côté, le ministre de l'Économie dit soutenir ce texte à "100%". "On pourrait parler de dispositions sur l'acquisition de la nationalité. Il me paraît naturel quand on est enfant, né en France de deux parents étrangers, de manifester sa volonté d'adhérer à la nation française", a-t-il poursuivi, reconnaissant que certaines dispositions, comme celle de la caution pour les étudiants étrangers, apparaît "moins nécessaire". Mais "l'équilibre global du texte est un message de fermeté et un message de justice. Il me paraît bon et il doit être préservé", a-t-il conclu.

De l'aveu de Gérald Darmanin lui-même, une partie de cette loi, durcie par rapport à sa version initiale, pourrait être retoquée par le Conseil constitutionnel, saisi par le chef de l'État mercredi.