Juppé face aux auditeurs : "beaucoup de Français s'interrogent sur mon âge"

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"Vous posez une question légitime, que beaucoup de Français se posent", a reconnu Alain Juppé, interpellé par une auditrice d'Europe 1 sur son âge. 

Son âge, son positionnement politique, ses réponses aux préoccupations concrètes des Français : invité spécial de la matinale d'Europe 1, Alain Juppé a répondu aux interrogations des auditeurs. 

"Je vis dans la modernité". Une auditrice, Brigitte a interpellé l'ancien Premier ministre sur son âge. "Ce qui me gène c'est votre âge", lui a-t-elle expliqué, lui demandant pourquoi il ne conseillait pas plutôt des plus jeunes. "Vous posez une question légitime, que beaucoup de Français se posent", a reconnu Alain Juppé qui a essayé de la rassurer en faisant valoir son expérience. "Vous connaissez la chanson de Brassens, Le temps ne fait rien à l'affaire. Je m'entourerai de beaucoup de têtes nouvelles, j'en ai beaucoup autour de moi naturellement. Les gens ont besoin de quelqu'un qui les rassure par sa détermination et par son équilibre", a-t-il argumenté. 

"Être dans les choux dans les sondages, ça, c'est un handicap". "Etre favori trop tôt, est-ce un handicap, comme un certain Balladur ?", s'est interrogée une internaute. "Être dans les choux c'est aussi un handicap", a rétorqué, amusé, Alain Juppé. "Je ne vais pas me lamenter d'être aujourd'hui plutôt bien placé dans les sondages, tout en étant conscient de leur fragilité". Pris à parti par un auditeur, électeur du Front national, l'ancien Premier ministre a assuré qu'il souhaitait "rétablir la confiance entre les gouvernants et les gouvernés". 

Handicap, ruralité et sujets du quotidien. Plusieurs auditeurs ont également apostrophé Alain Juppé sur des sujets liés à leur quotidien, tels le handicap, la ruralité. Concernant les progrès à faire pour améliorer le quotidien des personnes handicapées, il a reconnu ne pas avoir encore de projet chiffré sur cette question mais à rappelé qu'il était "sensibilisé" à cette question, que Jacques Chirac - dont il a été le Premier ministre - "avait pris à bras le corps il y a quelques années". Interrogé sur l'abandon des espaces ruraux, Alain Juppé a promis vouloir "rééquilibrer les choses et les écarts avec les villes" en donnant "à ces territoires les moyens de se développer".