Juppé et Sarkozy, un duel à distance

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G.V. avec AFP , modifié à
PETITES PHRASES - Tous deux étaient de sortie samedi, l'un en Sologne, l'autre à Suresnes. Mais cela ne les a pas empêchés de multiplier les piques.

L'un était à la Fête de la Violette en Sologne, tandis que l'autre participait à un barbecue militant à Suresnes. Pourtant Nicolas Sarkozy et Alain Juppécontinuent de penser très fort l'un à l'autre : chacun accumulé les petites phrases en direction de son adversaire en vue de la primaire organisée... en septembre 2016.

Entendu sur europe1 :
"ce qui divise inutilement"

Alain Juppé n'apprécie pas "ce qui divise inutilement". Visiblement décontracté, l'ancien Premier ministre, chemise rayée bleue les manches retroussées, a fait le tour des tables - saucisses et salade de pâtes - pour saluer les quelques centaines de personnes venues l'écouter délivrer un message de "vérité", d'"espérance" et de "volonté". Mais les allusions à Nicolas Sarkozy n'ont pas tardé. "Il faudra éviter ce qui divise inutilement (...) nous avons parfois le talent de faire repartir des débats qui ne sont pas dans les préoccupations prioritaires des Français", a-t-il déclaré. 

Nicolas Sarkozy "fait semblant d'être sourd". L'ancien président de la République avait, lui, choisi de se déplacer en Sologne pour participer à la Fête de la violette, organisée par les cofondateurs de la Droite forte. Ce qui ne l'a pas empêché d'avoir une pensée pour Alain Juppé. "J'ai choisi de ne pas tout entendre, ne pas tout voir" des critiques parfois émises dans son camp à son encontre, a-t-il déclaré. Avant de se montrer un peu plus offensif : "quand je n'entends pas, c'est que je fais semblant d'être sourd. Quand je ne vois pas, c'est que je fais semblant d'être aveugle. Mais ça n'aura qu'un temps".

Nicolas Sarkozy a ensuite insisté sur la nécessité d'un rassemblement de la droite, mais aussi du centre. Et, là aussi, les références à Alain Juppé étaient à peine voilée. "Il va nous falloir mettre de côté les concurrences, les divergences, parce que mon ambition, c'est qu'il n'y ait qu'un seul candidat à la présidentielle, au nom de la droite républicaine et du centre. Pas deux", a-t-il prévenu. En effet, le maire de Bordeaux avait menacé, si la primaire était "bidouillée", de se présenter à la présidentielle, y compris face à un candidat UMP.