Jungle de Calais : Cazeneuve veut "la fermeture définitive la plus rapide possible"

En mars, l'Etat avait déjà procédé au démantèlement de la partie sud du camp.
En mars, l'Etat avait déjà procédé au démantèlement de la partie sud du camp. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a affirmé vouloir faire preuve de "persévérance" et de "méthode" jusqu'à la fermeture définitive du campement de migrants, vendredi à Calais. 

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a réaffirmé vendredi à Calais sa volonté de voir la "Jungle" entièrement démantelée "le plus rapidement possible", mais progressivement, en "avançant avec méthode". "C'est en faisant preuve de persévérance, de méthode que nous dégagerons une solution efficace... et ce jusqu'à la fermeture définitive du campement, que je souhaite la plus rapide possible", a déclaré Bernard Cazeneuve dans un discours devant les forces de l'ordre réunies dans une caserne de gendarmerie de Calais.

"Démantèlement progressif". "Nous avançons avec méthode" sur le "démantèlement progressif et maîtrisé du campement de la Lande", a insisté le ministre. Un peu plus tôt, la maire de Calais, Natacha Bourchart, avait indiqué que Bernard Cazeneuve lui avait fait part de son intention d'évacuer la zone "en une étape". Selon l'entourage du ministre, il s'agit concrètement d'obtenir gain de cause devant le Conseil d'Etat qui doit se prononcer prochainement sur la fermeture des commerces informels de la zone nord du camp, invalidée par le juge des référés du tribunal administratif de Lille le 12 août. 

"Une épreuve pour le Calaisis". Dans le même temps, l'Etat proposera 2.000 nouvelles places d'hébergement au sein des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) et 5.000 dans des Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA). Une fois ces "étapes" franchies, il s'agira de démanteler le camp à proprement parler, a précisé l'entourage du ministre. "Je suis à Calais aujourd'hui pleinement conscient des graves difficultés que vous affrontez chaque jour", a aussi assuré Bernard Cazeneuve qui s'est dit conscient qu'une telle situation suscitait "lassitude, impatience et exaspération" et constituait "une épreuve pour le Calaisis".

Entre 6.900 et plus de 9.000 réfugiés, selon les sources, survivent dans la "Jungle", le plus grand bidonville de France.