Richard Malka 1:47
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Alors que les atteintes contre la laïcité ne cessent d'augmenter ces derniers mois dans les établissements scolaires, notamment pour le "port de signes et tenues religieux", Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, alerte sur Europe 1 ce vendredi sur la nécessité de "parler de liberté aux jeunes" pour les empêcher de tomber dans le fanatisme religieux.

Ces derniers mois, les atteintes à la laïcité n'ont cessé d'augmenter dans les établissements scolaires, avec 313 signalements en septembre, notamment pour le "port de signes et de tenues religieux", comme le voile. À cela s'ajoute les menaces contre les professeurs, notamment après des cours en lien avec la question de la laïcité, qui continuent d'inquiéter, deux ans après l'assassinat de Samuel Paty. Si la question des jeunes et de la religion continue de faire débat, Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo et auteur de Le droit d'emmerder Dieu, est revenu sur le sujet ce vendredi au micro de Dimitri Pavlenko sur Europe 1.

"Un fanatique est quelqu'un qui ne sait pas compter au-delà de un"

Selon lui, "parler de liberté aux jeunes" serait une manière de les éloigner de l'idéologie religieuse. "Parler aux jeunes, ce n'est pas compliqué, et quand on le fait, il faut laisser de côté les mots conceptuels mais quand on parle de liberté aux jeunes, il y a toujours une petite lumière qui s'allume dans leurs yeux. À cet âge-là, ils n'ont pas encore perdu le goût de la liberté, ils n'ont pas l'attirance pour les chaînes et les barreaux qu'on peut avoir plus tard, quand l'esprit est totalement fanatisé", explique-t-il.

Pour l'avocat de Charlie Hebdo justement, à l'inverse de la liberté qui serait "un gouffre inconfortable", le fanatisme est "réconfortant, il n'y a pas de risque, on vous dit quoi faire, comment vous habillez, quoi manger..." Avant d'ajouter : "Comme le disait l'écrivaine Delphine Horvilleur, qui est venue témoigner au procès de Charlie Hebdo, un fanatique est quelqu'un qui ne sait pas compter au-delà de un, c'est très agréable de ne pas savoir le faire, on a la révélation, on ne se pose aucune question", conclut-il.