Jeune fille tondue : sa famille n'avait "rien à faire dans la République française", estime Schiappa

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Ugo Pascolo , modifié à

Invitée d'Europe 1 samedi Marlène Schiappa est revenu sur l'expulsion de cinq membres d'une même famille musulmane qui avait tondue une jeune fille parce qu'amoureuse d'un jeune Serbe chrétien. Pour la ministre déléguée en charge des citoyennetés, ces personnes n'avait "rien à faire dans la République française".

"Ils ont été condamnés et reconduits dans leur pays d'origine ce matin même." Invitée d'Europe Soir week-end samedi, la ministre déléguée en charge des citoyennetés, Marlène Schiappa, est revenue sur l'expulsion de cinq personnes pour avoir tondue une jeune fille à Besançon. En août dernier, cette affaire avait ému la France entière : une jeune fille bosniaque de 17 ans d'une famille musulmane avait été tabassée et tondue de force par une partie de sa famille, parce qu'amoureuse d'un jeune Serbe chrétien. Ce vendredi, ils ont été condamnés à un an de prison dont quatre mois de sursis, assorti d'une interdiction du territoire français pendant cinq ans. Ils ont été expulsés vers Sarajevo samedi matin. 

Une décision satisfaisante pour Marlène Schiappa, qui estime que "des gens qui se comportent comme ça n'ont rien à faire dans la République française". 

Un "acte lâche et ignoble"

"Si la maison de votre voisin s'effondre, vous allez l'accueillir chez vous, c'est le droit d'asile que l'on pratique en France et c'est pour ça que l'on accueille des réfugiés", explique la ministre déléguée. "Mais si ce voisin tabasse votre sœur et ne respecte pas les valeurs de la République, vous le mettez dehors", poursuit-elle. "C'est ce qui s'est produit avec cette famille responsable de cet acte lâche et ignoble".

La victime "protégée par la République française"

Quant à la victime, la ministre déléguée précise que "l'aide sociale a l'enfance est mobilisée et que la jeune fille est protégée par la République française pour qu'elle n'ait pas à nouveau à subir ce type d'acte terrible et odieux." Par ailleurs, dans un communiqué commun de Marlène Schiappa et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin publié à l'annonce de l'expulsion des cinq personnes, il est précisé que la jeune fille "obtiendra un titre de séjour à sa majorité".