Jean-Marie Le Pen lance des comités "Jeanne d'Arc, au secours !"

Jean-Marie Le Pen, ici le 1er mai 2015, n'entend pas laisser la figure de Jeanne d'Arc à sa fille.
Jean-Marie Le Pen, ici le 1er mai 2015, n'entend pas laisser la figure de Jeanne d'Arc à sa fille. © AFP
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G.S. avec AFP , modifié à
Exclu du Front national, le cofondateur du parti veut tout de même continuer à peser. 

Jean-Marie Le Pen, exclu du Front national qu'il avait co-fondé en 1972, a annoncé dimanche sur France 3 son intention de lancer des comités baptisés "Jeanne d'Arc, au secours !". L'objectif : "influencer autant que faire se peut la marche du Front national". "Nous allons faire des comités, nous avons commencé déjà de les faire, des comités "Jeanne d'Arc, au secours!" - au secours de la France bien sûr, pas de secours personnel - et ces comités ont pour but d'influencer autant que faire se peut la marche du Front national", a-t-il expliqué dans l'émission 12-13 Dimanche.

"Le FN reste le seul moyen de l'emporter" en 2017. Ce nom de baptême est une référence à l'appel qu'il avait lancé le 1er mai 2015 lors de la traditionnelle manifestation du FN : Jean-Marie Le Pen, dont les relations étaient à l'époque déjà très tendues avec les dirigeants du parti, s'était écrié "Jeanne, au secours !" devant la statue de la Pucelle d'Orléans place des Pyramides, à Paris, sous l’œil des caméras de télévision. Pourquoi lancer ces comités? "Parce que je pense que le Front national reste le seul moyen, en tous les cas pour 2017, de remporter la victoire nationale, et par conséquent je ferai tout ce que je pourrai pour maintenir cette ligne."

"Je suis un atout pour la victoire". "Moi, je m'efforce de ne pas rompre le lien des nationaux avec le Front national", a insisté Jean-Marie Le Pen. "Je pense que je suis un atout pour la victoire de 2017. Mon exclusion est un handicap radical pour cette manœuvre", a-t-il estimé. "Je suis le bâtisseur du Front national (...) j'en suis intimement convaincu, l'âme. Par conséquent, les gens qui sont locataires du Front national aujourd'hui ne me feront pas la loi", a-t-il lancé, dans une référence transparente à sa fille, présidente du parti, et à Florian Philippot, le numéro deux. Il a aussi critiqué le nouveau slogan adopté par le FN, "La France apaisée" : "Ce n'est qu'un slogan. Il faut au contraire mettre la France en alerte, car la France est en danger de mort".