Jack Lang est-il devenu indispensable pour Hollande ?

Jack Lang et François Hollande, 1280x640
Jack Lang et François Hollande sur scène, le soir de la fête de la musique à l'Institut du monde arabe. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
David Doukhan et V.D.M , modifié à
HOMME PROVIDENTIEL - Le président de la République ne quitte plus Jack Lang. Le président de l'Institut du monde arabe multiplie les notes au président sur tous les sujets. 

Jack Lang est fréquemment dans les valises du président dans ses voyages officiels. De tous les déplacements diplomatiques dans le monde arabe, le président de l'Ima (Institut du monde arabe) n'entend pas s'arrêter là puisqu'il accompagnera le chef de l'Etat début août en Egypte.

Des louanges permanentes sur Jack Lang. Il suffit de prononcer son nom et les conseillers du président se lancent dans une série d'éloges qui feraient pâlir de jalousie la plupart des ministres. Ils expliquent que Jack Lang accomplit un travail précieux pour François Hollande, en dehors des circuits traditionnels. Il envoie régulièrement des notes sur tous les sujets : culture, économie, éducation.

De très bonnes relations avec le monde arabe. L'ancien ministre de la culture a surtout un rôle crucial dans les relations avec le monde arabe. Dans l'ombre, il facilite les choses et organise les rencontres. "C'est grâce à lui si on a pu se réconcilier avec le Maroc", raconte un diplomate du Quai d'Orsay. Résultat, François Hollande passe sa vie à l'Institut du monde arabe. La dernière fois, c'était le soir de la fête de la musique. "Vive la fête de la musique, vive l'Institut du monde arabe et vive Jack Lang !", a même clamé le président devant de nombreux invités.

Jack Lang, un homme politique très populaire. Cette déclaration d'amour n'est pas complètement sans arrière-pensées. Jack Lang est la personnalité préférée des Français. Selon le dernier baromètre du Point, il est le premier socialiste dans le cœur des Français, avec 51% d'opinions favorables (devant Laurent Fabius et Ségolène Royal). Très loin devant François Hollande, scotché à 22%. "La popularité, ça compte" décrypte un ami du président. Et de conclure : "si on veut gagner en 2017, on aura besoin de poids lourds médiatiques dont la voix porte".