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Au lendemain de la libération de trois otages franco-israéliens, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, appelle à ce que la question de la trêve humanitaire puisse se poursuivre. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews, il a confié que des "listes d'otages continuent de circuler" pour de potentielles futures libérations.

Un soulagement pour la France. Erez et sa sœur, Sahar Kalderon, et Eitan Yahalomi, trois franco-israéliens, ont été relâchés par le Hamas dans la nuit de lundi à mardi et sont désormais en sécurité sur le territoire israélien. Il reste cependant 177 otages aux mains du Hamas, 53 jours après l'attaque terroriste en Israël. Une nouvelle trêve de 48 heures doit être confirmée par l'armée israélienne, après l'accord du Qatar, médiateur clé dans les négociations, et le Hamas. Pour Sébastien Lecornu, ministre des Armées et invité de La Grande interview Europe 1-CNews, il s'agit d'un signe encourageant.

"La trêve humanitaire puisse se poursuivre"

"Des listes continuent de circuler. Après, à chaque jour suffit sa peine : chaque soir, il y a des libérations d'otages depuis quelques jours. Ça reste quelque chose de très fragile, mais l'engagement va continuer. C'est pour ça qu'il faut que la trêve humanitaire puisse se poursuivre", a-t-il affirmé au micro de Sonia Mabrouk. Mais cette trêve, officiellement, n'est pour le moment pas reconductible, ce qui laisse planer un doute pour les proches des otages.

"Il y a eu plus de difficultés logistiques que de difficultés politiques", tempère cependant le ministre des Armées. "Israël a le droit de se défendre et Israël doit mettre hors d'état de nuire le Hamas. Après, il y a des conditions à cela pour que l'opération militaire et l'opération de sécurité soient efficaces. On peut (organiser une nouvelle trêve, ndlr) diplomatiquement, mais pour qu'elle soit efficace, il y a évidemment la prise en compte des otages", résume-t-il. "Et puis il y a la question de la prise en compte des populations civiles dans la bande de Gaza, des femmes et des enfants. Et donc cette trêve, en même temps que la question des otages, est en train de progressivement se traiter, il y a évidemment la question de l'aide humanitaire qui doit rentrer", rappelle le ministre.

Entré en vigueur vendredi, l'accord négocié sous l'égide du Qatar, avec l'appui de l'Égypte et des États-Unis, a permis jusqu'à présent la libération de 50 otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza et de 150 Palestiniens écroués en Israël. Quelque 19 autres otages, en grande partie des travailleurs étrangers, ont été libérés par le Hamas mais hors du cadre de cet accord.