Intrusion à la Pitié-Salpêtrière : "Monsieur Castaner doit démissionner", selon Adrien Quatennens

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Thibaud Le Meneec , modifié à

Invité d'Europe 1, jeudi soir, le député La France insoumise du Nord a demandé à Christophe Castaner de "partir sans délai" au lendemain d'une intrusion de manifestants à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qualifiée par le ministre d'"attaque".

Christophe Castaner a-t-il eu raison de parler d'"attaque" en évoquant l'intrusion de quelques dizaines de personnes dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, mercredi, en marge de la manifestation parisienne du 1er-Mai ? Des témoignages et des vidéos contredisent cette version. Et pour Adrien Quatennens, "après cet acte-là, Monsieur Castaner ne peut pas rester et doit démissionner".

Castaner "ne peut pas rester" après des faits "extrêmement graves"

Sur Europe 1, le député La France insoumise du Nord demande au ministre de l'Intérieur de "partir sans délai" après ce "mensonge éhonté" : "Il n'est pas digne de sa fonction et ne se comporte pas en homme d'État. Il a instrumentalisé sciemment la presse dans cette affaire", reproche-t-il à Christophe Castaner, qui est selon lui "allé beaucoup trop vite" dans ses propos.

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"C'est extrêmement grave : dans une démocratie, un ministre de l'Intérieur qui instrumentalise à ce point la presse et fait porter le chapeau à un mouvement social (…) ne peut pas rester, ça a le mérite d'être clair", estime le parlementaire insoumis.

Remise en cause du terme d'"attaque"

Plus tard, dans son échange avec un auditeur de notre antenne, Adrien Quatennens est revenu sur l'emploi du terme d'"attaque", peut-être causé par une connaissance imparfaite de la situation : "Personne ne peut raisonnablement croire que le ministre de l'Intérieur ne soit pas le mieux informé de nous tous sur la situation. Quand on parle d'attaque, on parle d'une cible délibérée." Pour lui, "le terme d'attaque est extrêmement fort et très connoté dans le moment que nous vivons".

Le gouvernement porte une "responsabilité" dans les violences

Alors qu'il s'est vu reprocher par un auditeur d'appartenir à un parti qui ne condamne pas les violences, qu'elles émanent des "gilets jaunes" ou des "black blocs", Adrien Quatennens a rejeté la responsabilité de ces violences sur le gouvernement : "Ce sont les responsables politiques que nous ciblons, pas les fonctionnaires de police. Quand on a autant de blessés côté 'gilets jaunes', quand on a des éborgnés, des mains arrachés, y compris côté policiers, le pouvoir politique porte une responsabilité. Ça se passerait mieux si nous étions aux affaires."