élections régionales 1:20
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Michaël Darmon
Révélé jeudi, un sondage OpinionWay pour La République en marche montre que le parti présidentiel arriverait en deuxième position du premier tour des régionales en Île-de-France, en juin prochain. Une bonne surprise pour une formation politique qui anticipe une défaite lors de cette échéance très importante en vue de 2022.
INFO EUROPE 1

C'est l'une des conséquences politiques de la crise sanitaire actuelle : les élections régionales initialement prévues en mars sont reportées et auront lieu les 13 et 20 juin, en raison des précautions face au coronavirus. La République en marche ne nourrissait pas de grands objectifs pour ce scrutin, car l'étiquette du parti présidentiel ne fait pas forcément recette ces temps-ci, comme souvent lors des élections intermédiaires. Pourtant, un sondage OpinionWay pour La République en marche* et révélé par Europe 1 mercredi pourrait redonner le sourire dans la majorité.

Saint-Martin à 16%

Au sommet de La République en marche, on se frotte les yeux en découvrant les résultats. Discrètement testés par l'institut OpinionWay pour les élections régionales en Île-de-France, les candidats de la majorité présidentielle arrivent en deuxième position, derrière la présidente sortante, Valérie Pécresse.

Ainsi, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, obtient 18% des intentions de vote. Idem pour Agnès Pannier-Runacher, ministre à Bercy. Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, serait à 17% des suffrages. Jean-Michel Blanquer, testé avant son abandon de la compétition, a obtenu 16% des intentions de vote. De manière plus surprenante, son remplaçant à la tête de la liste, le député marcheur Laurent Saint-Martin, inconnu du grand public, décroche le même score.

La sécurité devant l'environnement 

Le sondage donne aussi quelques indications sur les thématiques qui compteront aux yeux des Franciliens dans cette campagne. La sécurité arrive en premier, avec une importance très importante chez les seniors, surtout chez les partisans des Républicains et du Rassemblement national. Arrivent ensuite le cadre de vie et l'environnement, puis le développement économique et la création d'emplois.

Ce sondage redonne des couleurs aux responsables de LREM, qui redoutent une nouvelle déconfiture électorale pour les élections régionales, en visant une ou deux régions, grand maximum. "Finalement, on pourrait ne pas être totalement ridicule", confie, surpris, un stratège macroniste, qui perçoit un effet "majorité présidentielle", qui fonctionne même avec des candidats peu connus

*Sondage OpinionWay pour La République en marche ! réalisé du 19 au 21 janvier auprès d'un échantillon de 1.017 personnes inscrites sur les listes électorales en Île-de-France, obtenu selon la méthode des quotas.