Impôts, Syrie, affaire Benzema : ce qu'il faut retenir de l'interview de Sarkozy

Nicolas Sarkozy a été interviewé pendant deux heures sur les grands sujets d'actualité.
Nicolas Sarkozy a été interviewé pendant deux heures sur les grands sujets d'actualité.
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Le chef des Républicains était l'invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1 mercredi, quatre jours avant le premier tour des élections régionales.

Vingt-quatre heures après Manuel Valls, Nicolas Sarkozy était l'invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1 mercredi. De l'affaire Benzema aux régionales en passant par l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, l'ancien président de la République s'est exprimé sur tous les grands sujets d'actualité pendant deux heures.

Retrouvez les moments forts de cette matinale spéciale :

L'affaire de la sextape. Interrogé à propos de l'affaire de la sextape, touchant Mathieu Valbuena et Karim Benzema, Nicolas Sarkozy a fustigé la réaction de Manuel Valls, la veille, déjà sur Europe 1 : "je n'aime pas les leçons d'exemplarité", a déclaré l'ancien chef de l'État, faisant référence aux déclarations du Premier ministre. "Un grand sportif doit être exemplaire. S'il ne l'est pas, il n'a pas sa place en équipe de France", avait déclaré Manuel Valls. "Je ne suis pas sélectionneur de l’équipe de France, M. Valls non plus", a persiflé Nicolas Sarkozy, avant de terminer sa diatribe par un exemple : "Sur l’exemplarité, je me rappelle qu’on avait un ministre du Budget chargé de la lutte contre la fraude fiscale et dont on a découvert qu’il avait un compte caché, M. Cahuzac".


Nicolas Sarkozy sur Karim Benzema : "Je ne...par Europe1fr

Le contre-choc fiscal, une nécessité. Pour Nicolas Sarkozy, la France doit faire "le choix d'un contre-choc fiscal, je veux dire de baisse des impôts. Il n'y a pas d'alternative". Ce "contre-choc" doit être compris au minimum entre 20 et 30 milliards d'euros", a-t-il précisé, justifiant sa position : "Depuis presque quatre ans, la France a subi un choc fiscal sans précédent qui désespère les ménages, pas simplement les plus aisés et y compris les retraités les plus modestes. Cela met nos entreprises en situation de danger absolu parce que dans le monde ouvert qu’est le notre, on lance dans la compétition économique nos entreprises avec des boulets aux pieds qui sont le poids des charges et le poids des impôts".


Les Experts d'Europe 1 face à Nicolas Sarkozypar Europe1fr

L'intervention en Syrie mal appréciée. Oui, Nicolas Sarkozy est favorable aux frappes françaises contre l'organisation État islamique en Syrie. Mais il estime qu'on "n'a pas pris la mesure des conséquences pour la sécurité intérieure" de l'Hexagone. "J'ai approuvé le principe de l'intervention car nous ne pouvons pas laisser la Syrie dériver, a poursuivi l'ancien chef de l'Etat. Mais le fait d'aller lâcher des bombes en Syrie a conduit à une élévation du risque sur le territoire national."


Sarkozy : "On a sous-estimé la menace après l...par Europe1fr

Non ferme à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Mercredi matin, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, alors que les négociations ont été relancées. "C’est une faute. C’est toujours une faute de mentir et de faire croire aux Turcs, un grand pays, membre de l’Otan, qu’ils peuvent adhérer à l’Europe. Nous devons avoir des rapports étroits, des intérêts communs, mais la Turquie ne peut pas être membre de l’Union européenne", a-t-il martelé.


Réfugiés : Dany demande des explications à Sarkozypar Europe1fr

Les régionales et le FN. Une éventuelle fusion avec la gauche contre le Front national aux élections régionales n'est toujours pas à l'ordre du jour pour le patron des Républicains. "Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir. (...) "Pour rendre service à Mme Le Pen, qu’il n'y ait qu’une seule opposition aux socialistes, le Front national ? Je ne rendrai pas ce service."


"Cessons de faire de la publicité au FN...par Europe1fr

Canteloup "fait bien mieux Hollande que moi". Le chef des Républicains a également glissé quelques anecdotes plus légères et plus personnelles. Interrogé sur ses habitudes, il expliqué : "Je lis le matin un seul journal, c’est L’Equipe, et cela depuis 1969". Nicolas Sarkozy continue à évoquer "Europe n°1" au lieu d'Europe 1. Il s'en est expliqué à Thomas Sotto qui s'en amusait : "Je suis un peu plus vieux que vous et quand j'étais un jeune étudiant, j'écoutais Europe n°1, ça m'est resté dans le cerveau" et a savouré l'imitation de François Hollande par Nicolas Canteloup : "Il fait bien mieux François Hollande que moi".


Sarkozy à Canteloup : "Il fait bien mieux...par Europe1fr