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Margaux Baralon , modifié à
RÉGIONALES - Invité sur Europe 1 mercredi, Nicolas Sarkozy a annoncé que les listes LR se maintiendraient "partout où nous serons en position de les maintenir" pour le scrutin régional.
INTERVIEW

Ni front républicain, ni fusion des listes gauche-droite face au Front national. A quatre jours du premier tour des élections régionales, Nicolas Sarkozy l'a exclu, mercredi sur Europe 1. "Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir. Je combats la politique des socialistes. Je n'ai rien à voir avec le Front national, mais je suis contre les socialistes", a-t-il justifié. Au sujet d'une possible fusion des listes entre droite et gauche pour faire barrage au parti frontiste, l'ancien chef de l'Etat est tout aussi catégorique. "Je ne rendrai pas ce service au FN."

Une alternative à droite. Mardi, deux nouvelles enquêtes d'opinion avaient placé le parti d'extrême-droite en tête. La première, réalisée par Elabe pour Les Echos, révélait ainsi que Florian Philippot l'emporterait en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes au second tour en cas de triangulaire. La seconde, révélée par BFMTV, montre le FN couper le pied sous l'herbe de la droite en Normandie à l'issue du premier tour. Mais pour Nicolas Sarkozy, la montée du Front national dans les sondages est d'abord imputable à la gauche, sous laquelle "le chômage explose, l'insécurité n'a jamais été à un tel niveau". "J'essaie d'expliquer aux Français qu'il y a une alternative", a-t-il poursuivi. Et que celle-ci n'est pas à l'extrême-droite. "Madame Le Pen a une politique économique contraire aux intérêts de la France, une politique économique d'extrême-gauche."

"L'unité nationale, ce n'est pas ne rien dire". L'ancien chef de l'Etat en a profité également pour fustiger le sacrifice du débat démocratique sur l'autel de l'unité nationale, au lendemain des attentats de Paris. "Chaque fois que le président de la République proposera quelque chose pour renforcer la sécurité des Français, nous l'approuverons. Mais un pays qui vit n'est pas un pays qui se tait. L'unité nationale et la dignité, ce n'est pas ne rien dire." Au sein même de son parti, cette position n'avait pas fait l'unanimité. Alain Juppé avait ainsi défendu l'unité nationale, la jugeant "importante". 

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