Immigration : «l'unité» de la majorité sera «la boussole» de l'exécutif, dit Élisabeth Borne

"Un nouveau palier a été franchi dans la violence", a également dénoncé Elisabeth Borne à l'Assemblée.
"Un nouveau palier a été franchi dans la violence", a également dénoncé Elisabeth Borne à l'Assemblée. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP / Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP
Lors d'une réunion de l'intergroupe de la majorité, qui réunit Renaissance, MoDem et Horizons, la Première ministre Élisabeth Borne a assuré que l'unité de la majorité sera la "boussole" de l'exécutif pour le projet de loi sur l'immigration reporté à l'automne.

"L'unité de la majorité" sera la "boussole" de l'exécutif pour le projet de loi sur l'immigration reporté à l'automne, a assuré Élisabeth Borne lors d'une réunion de l'intergroupe de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons), mardi à l'Assemblée. "Je le dis très clairement : le texte que nous porterons en tout état de cause à l'automne devra garder l'équilibre comme principe et l'unité de notre majorité comme boussole", a déclaré la Première ministre, selon des propos rapportés par des participants.

L'immigration, sujet potentiellement clivant au sein de la majorité

Élisabeth Borne a annoncé mercredi le report à l'automne du projet de loi sur l'immigration, texte le plus sensible à l'agenda de l'exécutif après l'adoption de la réforme des retraites. Elle a invoqué des divisions au sein du parti Les Républicains (LR) "refusant, à ce stade, de sortir des postures", a-t-elle dit mardi devant l'intergroupe de la majorité. Mais l'immigration est également un sujet potentiellement clivant au sein de la macronie, et notamment du groupe Renaissance.

Emmanuel Macron avait dans un premier temps évoqué le découpage du texte co-présenté par les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et du Travail Olivier Dussopt, puis évoqué "un seul texte" dans la presse la semaine dernière, avant le report annoncé par Élisabeth Borne.

"Une participation forte et attendue" le 1er mai, admet Borne

Mardi, devant les députés de la majorité, la Première ministre a par ailleurs évoqué "la participation forte et attendue aux manifestations du 1er-Mai" qui "nous montre que nous devrons plus que jamais être à l'écoute des doutes, des revendications et parfois des colères qui s'expriment". "Mais comme chacun ici, je suis convaincue que l'immobilisme n'est pas une option. Nous entrons donc dans une nouvelle phase d'action, un an après la réélection du président de la République", a insisté Élisabeth Borne, pour qui "malgré une majorité relative, nous n'avons pas à rougir de notre travail quand on compare aux précédentes législatures".

À l'issue de la réunion de l'intergroupe, Aurore Bergé, la cheffe de file des députés Renaissance, a elle aussi appelé, "sans être arrogants", à ne "pas avoir la réforme honteuse". Après la promulgation de la réforme des retraites, "il faut tous collectivement qu'on accepte qu'une nouvelle phase doit pouvoir s'ouvrir", a-t-elle plaidé devant des journalistes, entourée par ses homologues du Modem et d'Horizons.

Aurore Bergé a souligné que les trois groupes de la majorité présenteraient en juin des textes à l'Assemblée sur des sujets comme l'accès aux soins, le logement dans les zones tendues ou encore la "mobilité du quotidien".

 

"Un nouveau palier a été franchi dans la violence", dénonce Borne

"Un nouveau palier a été franchi dans la violence" lors de certaines manifestations du 1er-Mai, a estimé mardi Élisabeth Borne, jugeant que tous les "responsables publics" devaient "la condamner avec la plus grande fermeté". "La très grande majorité des manifestations s'est parfaitement déroulée et je veux saluer l'esprit de responsabilité des organisations syndicales et l'engagement des préfets et des forces de l'ordre pour garantir la liberté fondamentale de manifester et préserver la sécurité des cortèges", a déclaré Élisabeth Borne devant l'Assemblée.