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Arthur De Laborde, édité par Yanis Darras // Crédit photo : Matias CHIOFALO / AFP
Les chefs des États membres de l'Union européenne, et plus largement, du continent, se réunissent ce jeudi à Grenade à l'occasion d'un sommet qui durera deux jours. Parmi les sujets abordés durant ces deux jours : l'immigration. Les 27, qui progressent lentement sur le sujet, espèrent améliorer la coopération avec les pays tiers, pour limiter les flux.

Le sujet de l'immigration continue d'être au centre de l'attention des États membres de l'Union européenne et sera un thème fort de la troisième coopération de la Communauté politique européenne (CPE). L'événement se tient ce jeudi à Grenade en Espagne. Près de 47 pays du continent européen doivent participer à cette réunion de coopération, lancée en 2022 à l'initiative d'Emmanuel Macron.

Ces dernières heures, la politique des pays membres de l'Union européenne a enfin progressé. Les ambassadeurs des 27 ont envoyé des signaux positifs d'entente sur la gestion de l'immigration illégale. 

Un accord qui ne devrait pas être appliqué tout de suite

Ils ont annoncé un accord sur le règlement dit "de crise", qui doit permettre de s’organiser en cas d’afflux massif de migrants dans un pays de l’UE. Il s’agit d’un "tournant historique" qui "limitera efficacement la migration irrégulière en Europe", s'est félicité le chancelier allemand Olaf Scholz.

Mais avant de pouvoir appliquer ce nouvel accord, il faudra encore se monter patient. Malgré leur feu vert sur ce texte sensible, qui vise notamment à pouvoir allonger la durée de détention des migrants aux frontières extérieures de l’Union européenne, les 27 et le Parlement européen vont encore devoir s'entendre sur l'intégralité du Pacte sur l'immigration et l'asile, déjà en négociation depuis trois ans.

Des états tiers peu sensibles aux propositions européennes

Alors, à Grenade, les dirigeants veulent surtout se concentrer sur la dimension "externe" de l’immigration, c'est-à-dire, les relations avec les pays tiers, d'où partent les migrants pour traverser la Méditerranée notamment. Mais une fois de plus, les discussions pourraient se révéler houleuses.

Emmanuel Macron plaide ainsi pour proposer à la Tunisie ou à la Libye des partenariats pour éviter les départs de migrants. Mais Tunis vient déjà d’envoyer un signal négatif en refusant sèchement l’aide européenne allouée à la lutte contre l’immigration illégale.