Immigration : le RN pas favorable à des quotas

Sébastien Chenu et le RN sont contre l'idée de quotas d'immigration.
Sébastien Chenu et le RN sont contre l'idée de quotas d'immigration. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Pour le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu, la politique des quotas "est attentatoire à l'esprit républicain". 

Le porte-parole du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, a rejeté dimanche toute idée d'une politique des quotas d'immigration, piste avancée par Christophe Castaner, car elle "ne fonctionne pas" en France selon lui.

Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre de l'Intérieur réfute l'idée d'instaurer des quotas sur le droit d'asile mais n'exclut pas que la question soit posée pour "d'autres modes d'immigration légale".

Le droit d'asile, "contourné matin midi et soir"

"La politique des quotas nous n'y sommes pas favorables car elle ne fonctionne pas dans notre pays et je crois même qu'elle est attentatoire à l'esprit républicain", a réagi Sébastien Chenu sur France Inter. Pour ces quotas, "on a déjà donné, avec Nicolas Sarkozy on a eu exactement les mêmes pistes qui ont été d'ailleurs abandonnées parce que inefficientes", a-t-il ajouté.

Quant au droit d'asile, "il est contourné matin midi et soir dans notre pays", a-t-il affirmé, en faisant valoir que la réforme de 2018 a "abouti à l'élargissement du regroupement familial". "Donc ce gouvernement fait de la communication mais la réalité c'est qu'il ne s'attaque pas aux problèmes de fond sur l'immigration", a insisté Sébastien Chenu.

Le gouvernement organisera chaque année un débat au parlement sur la politique d'immigration

"En matière d'asile, les quotas sont contraires à nos engagements internationaux - et à mon éthique personnelle", dit Christophe Castaner dans le JDD, soulignant que "toute demande d'asile doit être examinée, ce qui ne veut pas dire acceptée". "Mais la question des quotas pourra être posée dans le cadre du débat pour d'autres modes d'immigration légale", nuance-t-il, sans préciser quel type d'immigration pourrait être concernée (familiale, économique, étudiante...).

Mercredi, le Premier ministre Édouard Philippe avait annoncé dans son discours de politique générale à l'Assemblée que le gouvernement organiserait "chaque année un débat au Parlement" sur la politique d'asile et d'immigration. Le premier aura lieu en septembre.