Images d'exactions de l'EI sur Twitter : l'immunité parlementaire de Marine Le Pen levée

Marine Le Pen avait déjà perdu son immunité de parlementaire européenne en mars.
Marine Le Pen avait déjà perdu son immunité de parlementaire européenne en mars. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Marine Le Pen a vu son immunité parlementaire levée dans l'affaire des images d'exactions de Daech diffusées sur Twitter.

Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé mercredi, après une demande judiciaire, de lever l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, députée FN qui avait diffusé sur Twitter des photos d'une victime du groupe État islamique.

Immunité levée également au Parlement européen. Le bureau, plus haute instance collégiale de l'Assemblée composée de 22 députés, ne s'est pas prononcé sur le fond du dossier concernant la présidente du FN, comme habituellement, mais sur le caractère sérieux, loyal et sincère de la demande de la justice. En mars, la néo-députée française avait déjà perdu son immunité de députée européenne, la seule dont elle disposait à l'époque.

La députée FN Marine Le Pen a dénoncé en retour une "décision de basse politique politicienne". "La liberté d'expression et de dénonciation, qui est consubstantielle au rôle de député, est morte avec cette décision de basse politique politicienne", a-t-elle encore réagi.

L'immunité de Gilbert Collard déjà levée. Cette levée d'immunité doit permettre qu'un "mandat d'amener" soit délivré et que l'élue du Pas-de-Calais se rende aux convocations du juge, selon ces sources.

Fin septembre, le bureau avait levé l'immunité d'un autre député apparenté FN, Gilbert Collard, pour les mêmes raisons. L'élu du Gard a depuis annoncé avoir déposé un recours au tribunal administratif afin de faire annuler la décision, et il entendait porter plainte contre le président de l'Assemblée François de Rugy. 

Une enquête préliminaire lancée en 2015. Une enquête préliminaire avait été lancée en décembre 2015 par le parquet de Nanterre pour "diffusion d'images violentes", visant Gilbert Collard et Marine Le Pen, alors eurodéputée, puis deux informations judiciaires distinctes ouvertes.