Parmi les huit régions remportées par la droite (en comptant la Réunion), c'est sans doute la victoire plus éclatante. La liste de Valérie Pécresse, candidate d'union de la droite et du centre en Île-de-France, l'a emporté dimanche soir au second tour des Régionales avec 43,8% des voix, contre 42,2% pour Claude Bartolone et ses alliés de gauche, et 14% pour le candidat frontiste Wallerand de Saint-Just.
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Le suspense a régné. Au QG de Valérie Pécresse, la joie était à la hauteur de l'attente. Il a en effet fallu attendre 21h30 pour que les estimations s'accordent. La nouvelle présidente de région peut alors sortir de son bureau, acclamée par les militants.
Émotion et euphorie. Chose rare, Valérie Pécresse livre, émue un discours très personnel après une campagne virulente dans les deux camps. "Je voudrais dire à ma famille, mon mari, mes enfants, que j'ai entraîné malgré eux dans cette rude épreuve, que c'est dans leur affection que j'ai puisé toute ma force", dit-elle au micro. Puis direction un restaurant pour célébrer la victoire en compagnie de ses colistiers, de quelques dizaines de militants et de sympathisants, qui, plusieurs heures après les résultats, n'en reviennent toujours pas. "J'y croyais à moitié. J'ai lutté depuis des mois sur le terrain pour aller chercher les voix qu'il fallait avec tous les militants en Île-de-France. Mais vraiment, que la région tombe à droite, pour moi, c'était inespéré. Je suis aux anges", confie Gabrielle. "Je pense que c'est une femme incontournable de la droite, qui pèsera pour le futur", se réjouit une autre sympathisante.
Après une nuit dont elle se souviendra longtemps, la droite se réveille aux commandes de la plus puissante région française. C'est la première fois depuis plus de 17 ans.