pecresse pécresse 2:41
  • Copié
Rémi Duchemin , modifié à
Un hommage à Samuel Paty est rendu lundi lors de la rentrée scolaire, avec une minute de silence et la lecture d’une lettre de Jean Jaurès. En cas de manquements, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, demande au gouvernement de sévir, en convoquant les parents et en prenant des sanctions.
INTERVIEW

Lundi à 11 heures, les quelque 12 millions d’élèves français, qui ont repris le chemin de la classe après les vacances de la Toussaint, respecteront une minute de silence en hommage à Samuel Paty, professeur assassiné le 16 octobre dernier pour avoir montré des caricatures de Mahomet en classe. Pour beaucoup de personnels, la crainte est grande de voir ce moment d’hommage perturbé par certains élèves. "S'il y a des provocations, il faudra convoquer les parents, convoquer les élèves et qu'il y ait des sanctions", a jugé Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, lundi sur Europe 1.

"J'exige du gouvernement une remontée d'informations, a aussi lancé Valérie Pécresse. Qu'il nous fasse un retour, une information sur comment se sera déroulée, établissement scolaire par établissement scolaire, cette minute de silence. Et si jamais la communauté éducative se trouve désarmée, elle pourra faire appel aux élus de la République."

"Il ne faut plus passer les choses sous silence"

"Nous, les élus de la République, nous avons le droit de savoir. Et les Français ont le droit de savoir ce qui se passe vraiment dans les établissements scolaires", a insisté la présidente de la région Ile-de-France. "Nous devons réagir très vigoureusement. Il ne faut plus passer les choses sous silence et relativiser ce qui est des provocations à la République."

Pour cela, Valérie Pécresse formule une proposition. "Je veux éviter qu'il y ait des angles morts. Vous savez, ces établissements où on ne veut pas voir, où on ne veut pas dire, où on ne peut pas dire..., a-t-elle expliqué. J'ai proposé qu'il y ait la création d'une cellule de signalement police-justice pour que les enseignants, les agents des établissements scolaires, les élèves eux-mêmes, puissent faire remonter les informations. Je pense que c'est plus facile, vous le savez, de signaler à la police ou à la justice que de signaler à sa propre hiérarchie."