Hollande exaspéré par les indiscrétions sur sa sécurité

François Hollande à New York, le 24 septembre 2014.
François Hollande à New York, le 24 septembre 2014. © SAUL LOEB / AFP
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David Doukhan et L.H. , modifié à
ÉLYSÉE - L'ambiance est délétère au sein du GSPR, le groupe chargé de la sécurité du chef de l'Etat.
INFO EUROPE 1

Une enquête du Monde révélait la semaine dernière le vague à l’âme des officiers du Groupe de sécurité et de protection de la présidence de la République (GSPR), cette unité d’élite chargée de protéger le chef de l’Etat. Quelques-uns de ces agents se sont confiés au quotidien du soir pour exprimer leurs inquiétudes pour la sécurité de François Hollande. Selon les informations d'Europe 1, ces confidences à la presse ont mis le président dans un rare état de fureur.

Colère froide du président. François Hollande est en effet tombé des nues en découvrant l'article du Monde mardi dernier. Dans les heures qui ont suivi, il a convoqué ses plus proches conseillers et laissé éclater sa colère la plus froide. D'abord, cette affaire pose à ses yeux un problème majeur de loyauté. Ensuite, il s’inquiète pour sa sécurité : comment faire confiance à des fonctionnaires qui se répandent dans la presse pour le mettre en cause, lui, le chef des armées ?

L'affaire, qui s'apparente à de la trahison, met le président dans un tel état d'exaspération que la question d'une enquête administrative a été posée pour démasquer les taupes. François Hollande y a sérieusement réfléchi, mais a fini par écarter l'idée, question de principe. Il refuse d’essayer de découvrir les sources d’un journaliste. Pas de purge à l'Elysée, donc, mais un savon magistral, celui que Sophie Hatt, la patronne du GSPR, a passé à ses troupes. Elle leur a rappelé à tous leur devoir de se taire.

Soupçons et jalousies. Mais quelques policiers et gendarmes se sont tout de même confiés à Europe 1. Ils racontent une ambiance délétère au sein du groupe, faite de soupçons et de reproches. "On s’est tous fait engueuler à cause de quelques brebis galeuses", déplore l'un d'eux. Un autre se navre d’une histoire de jalousies. "La vérité, c’est que plusieurs grands flics veulent la place de Sophie Hatt et ils la taperont tant qu’elle ne sera pas tombée", assure-t-il.