Hausse des taxes sur les carburants : "On augmente les impôts sur ce qui pollue", se défend Elisabeth Borne

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Romain David , modifié à
Interrogée par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, Elisabeth Borne a voulu replacer la hausse des prix des carburants dans le cadre de la politique écologique du gouvernement.
INTERVIEW

Les Français qui n'ont d'autre choix que d'utiliser leur véhicule pour aller travailler chaque matin risquent vite de se sentir pénaliser. Les prix du carburant vont en effet grimper. La ministre des Transports Elisabeth Borne a annoncé le 17 septembre une nouvelle augmentation des taxes, à hauteur de 7 centimes par litre de diesel et de 4 centimes par litre litre d'essence. Cette augmentation, qui vise à aligner à terme les prix du diesel sur ceux de l'essence, s'explique notamment par la hausse de la fiscalité écologique dans le cadre de la trajectoire carbone que s'est imposée le gouvernement.

Pollueur-payeur. "Dès le début du quinquennat, on a annoncé ce choix, qui est d'avoir une fiscalité écologique", a voulu rappeler vendredi Elisabeth Borne au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. "On baisse les impôts sur le travail et on augmente les impôts sur ce qui pollue", résume-t-elle. "La hausse des prix ces derniers mois, c'est aussi beaucoup la hausse du cours du baril", veut-elle toutefois nuancer.

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Le succès de la prime à la reconversion. "On est bien conscient que ce choix peut poser des difficultés à certains Français, ceux qui sont éloignés des centres villes et doivent prendre leur voiture tous les jours pour se déplacer", concède la ministre. "On assume en accompagnant les Français, par exemple pour qu'ils puissent changer de voiture. Les voitures, aujourd'hui, consomment un tiers de carburant de moins qu'il y a 20 ans. La prime à la conversation aide chaque Français à avoir un véhicule qui consomme et pollue moins", fait-elle valoir, tout en assurant que ce dispositif a déjà convaincu 170.000 automobilistes depuis le début de l'année.