Guillaume Larrivé demande "des mesures de rétention de sûreté" pour les terroristes et les islamistes radicaux qui sortent de prison

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Romain David , modifié à
Le ministère de la Justice a indiqué que 450 détenus islamistes jugés radicaux, condamnés pour terrorisme ou pour des faits de droits commun, doivent être libérés d'ici la fin de l'année 2019.
INTERVIEW

La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a indiqué que quelque 450 détenus islamistes jugés radicaux, condamnés pour terrorisme ou pour des faits de droits commun, vont être libérés d'ici la fin de l'année 2019. "Je demande que l'on étudie des mesures de rétention de sûreté post-peine, après la peine de prison, pour mettre certains de ces individus hors d'état de nuire", a lancé vendredi au micro de David Doukhan, sur Europe 1, Guillaume Larrivé, le secrétaire général délégué des Républicains.

"J'appelle le gouvernement, Christophe Castaner [le ministre de l'Intérieur, ndlr], à recevoir une délégation des élus républicains pour aborder ensemble cette question", poursuit celui qui est également député de l'Yonne. "Je ne veux pas que nous attendions un attentat qui, par malheur, serait commis par l'un de ces détenus libérés pour dire : 'il faut trouver une solution'."

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Un casse-tête juridique. Conscient des difficultés à mettre en place de telles mesures dans un Etat de droit, vis-à-vis de personnes ayant purgé leur peine d'emprisonnement, Guillaume Larrivé rappelle que des exceptions s'appliquent déjà pour certains justiciables.

"Vous avez une loi de 2008, validée par le Conseil constitutionnel, qui permet des mesures de détention de sûreté pour des criminels en matière pédopornographique." Ce texte adopté en février 2008, après une censure partielle du projet initial par les sages du Palais-Royal, concerne en vérité les auteurs de crimes pédophiles ayant déjà été condamnés à une peine d'au moins 15 ans de prison. Il permet de les placer en centres fermés s'ils présentent un risque de récidive.

"Des bombes humaines". "Je demande que pour des détenus condamnés pour terrorisme ou pour droit commun, mais qui ont été identifiés comme islamistes dangereux, l'on étudie au cas par cas des mesures de rétention de sûreté", répète l'élu. "Je ne veux pas que des bombes humaines soient disséminées en toute liberté dans tous les territoires de France, elles peuvent, demain, exploser. Il faut les désamorcer avant", avertit Guillaume Larrivé.