"Grand débat" : LFI demande que les interventions de l'exécutif soient intégrées aux comptes de campagne de LREM

Emmanuel Macron multiplie les déplacements et les prises de parole dans le cadre du "grand débat".
Emmanuel Macron multiplie les déplacements et les prises de parole dans le cadre du "grand débat". © Michel Euler / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le parti de Jean-Luc Mélenchon s'agace des nombreux déplacements d'Emmanuel Macron, qui multiplie les prises de parole dans le cadre du "grand débat national". 

La France insoumise a demandé dans une lettre au président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNDCCFP) que toutes les réunions publiques du "grand débat" où sont intervenus des membres de l'exécutif soient "intégrées aux comptes de campagne de LREM".

LFI dénonce le but "électoraliste" du "grand débat". Dans un courrier daté de mercredi adressé à François Logerot, président de cette commission, et transmis à la presse, Manon Aubry et Manuel Bompard, qui copilotent la liste LFI pour les européennes, estiment que le "grand débat" "poursuit un but bien plus électoraliste que ce qui a été présenté comme une volonté de renouer le dialogue".

"Avant même le lancement du grand débat national, certains ministres clamaient déjà que nul retour en arrière ne serait effectué concernant les mesures déjà mises en oeuvre par le gouvernement. Quelle peut bien être la vertu d'un débat dont l'issue est déjà verrouillée, si ce n'est la tribune que celui-ci peut offrir à ceux qui en sont les organisateurs ?", questionnent les Insoumis.

"Une couverture médiatique décuplée" par les chaînes d'info. Insistant sur "la couverture médiatique décuplée par la retransmission en direct de leurs interventions", LFI veut "voir ces réunions publiques, et toutes les dépenses induites par celles-ci, intégrées au compte de campagne de LREM pour les élections européennes". Le député LFI Alexis Corbière avait quant à lui demandé, mercredi à l'Assemblée nationale, que "le temps de parole du président se passe hors caméras" pour que le pluralisme soit "garanti".