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Pascal Perrineau, l’un des "garants" du "grand débat", aurait "préféré que la communication présidentielle et gouvernementale baisse en intensité" lors du processus.
INTERVIEW

Les "garants" du "grand débat" tirent un premier bilan, à trois jours de la fin officielle de la consultation. L’un d’entre eux, le politologue Pascal Perrineau, a regretté sur Europe 1 "la communication présidentielle et gouvernementale". "On comprenait très bien qu’au début du processus, il y ait cette communication, puisque le 'grand débat' était quelque chose de nouveau. On aurait ensuite préféré que la communication présidentielle et gouvernementale baisse en intensité. Ça n’a pas été le cas", a-t-il déclaré au micro de Sonia Mabrouk. Chargés de veiller à l'indépendance du débat, les "garants" avaient recommandé au départ du processus que l'exécutif se tienne "en retrait".

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"Un frein à une participation encore plus importante". "Il y a une grande méfiance dans le pays de tout ce qui vient d’en haut. Le 'grand débat' a été pris à l’initiative du président de la République. Le collège des garants considérait qu’en faisant cette recommandation de bien dissocier la communication gouvernementale et le 'grand débat', on protégeait le gouvernement et le président contre eux-mêmes", a poursuivi Pascal Perrineau. "Le gouvernement et le président, et c’est leur droit, n’ont pas choisi cette voie. Cela a peut-être été un frein à une participation encore plus importante au 'grand débat'". Lors d'un point presse effectué plus tôt dans l'après-midi, les cinq "garants" de ce "grand débat" avaient toutefois salué "une opération sans précédent dans l'histoire de notre démocratie", par les moyens mis en oeuvre et l'ampleur de la mobilisation.