"Gilets jaunes" : les violences de "l'acte 18" discréditent Castaner, selon un sondage

Christophe Castaner a été critiqué pour sa gestion de "l'acte 18".
Christophe Castaner a été critiqué pour sa gestion de "l'acte 18". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
76% des personnes interrogées n'ont pas confiance en Christophe Castaner pour "restaurer l'ordre public", selon un sondage publié jeudi. 

Les violences commises sur les Champs-Elysées lors de "l'acte 18" des "gilets jaunes" ont sapé la crédibilité du mouvement, mais aussi celle du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner pour une majorité de Français, selon un sondage publié jeudi. Violences, saccages, incendies : dans l'opinion, Christophe Castaner est la principale victime du samedi noir vécu par le quartier des Champs-Elysées le 16 mars, selon cette enquête de l'institut Odoxa.

Plus des deux tiers des Français (68%) désavouent la réaction de l'exécutif, qui a voulu afficher sa "fermeté" en limogeant le préfet de police de Paris, son directeur de cabinet et le directeur de la sécurité publique (DSP) dans la ville. Pour eux, "c'est une mauvaise décision, car c'est le ministre de l'Intérieur et pas le préfet de police ou le DSP qui est le principal responsable de cet échec".

76% des personnes n'ont "pas confiance" en Castaner pour restaurer l'ordre. De même, 76% des personnes interrogées n'ont "pas confiance" en Christophe Castaner pour "restaurer l'ordre public et éviter pareils débordements à l'avenir". La volonté affichée par l'exécutif de reprendre en main le maintien de l'ordre ne profite pas non plus au Premier ministre ni au Président de la République : 67% des sondés ne font "pas confiance" à Edouard Philippe sur cette question, et 70% doutent également d'Emmanuel Macron.

En revanche, certaines mesures envisagées par l'exécutif sont plus populaires : ainsi, ils sont 56% à soutenir l'idée de "sanctionner pénalement les leaders gilets jaunes qui encourageraient ou légitimeraient la violence." Après plus de quatre mois de contestation sociale, les Français confirment également leur lassitude des "gilets jaunes", observée depuis plusieurs semaines dans les enquêtes d'opinion.