"Gilets jaunes" : le gouvernement n'acceptera aucun "blocage total" le 17 novembre

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner "demande qu'il n'y ait aucun blocage total" le 17 novembre.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner "demande qu'il n'y ait aucun blocage total" le 17 novembre. © AFP
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avec AFP , modifié à
"Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre-circulation, nous interviendrons", a prévenu Christophe Castaner mardi en prévision des blocages prévus le 17 novembre.

Les forces de l'ordre interviendront pour lever tout "blocage total" lors la journée de mobilisation des "gilets jaunes" le 17 novembre contre la hausse du prix du carburant, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. 

"Nous interviendrons". "Je demande qu'il n'y ait aucun blocage total. (…) Partout où il y aura un blocage, et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre-circulation, nous interviendrons", a-t-il affirmé sur BFMTV. "Nous interviendrons d'abord par la discussion et ensuite nous rendrons la libre-circulation", a-t-il détaillé, demandant également aux organisateurs de déclarer leurs manifestations en préfecture.

"Une manifestation, ça se déclare". De nombreux collectifs de citoyens, baptisés "gilets jaunes", ont appelé à une journée de blocage des routes samedi pour protester notamment contre la hausse du prix des carburants, dont l'ampleur reste difficile à mesurer. "Ce qui est difficile, c'est qu'on n'a pas une organisation syndicale qui a l'habitude de faire une manifestation qui l'organise. Par exemple, une manifestation ça se déclare en préfecture. Là, très peu l'ont déclarée. J'appelle ceux qui nous écoutent à déclarer le lieu de la manifestation", a souligné le ministre. 

Trouver "un point d'équilibre". Aucune manifestation ne sera interdite "si elle ne menace pas l'ordre public et si elle n'entrave pas la libre circulation", a-t-il toutefois assuré. "Il faut trouver ce point d'équilibre", a-t-il ajouté. "S'ils ne déclarent pas la manifestation, s'ils bloquent un rond-point et qu'il y a un énervement une personne qui s'emballe et qu'il y a un mort, qu'est-ce qui se passe ? On va rejeter la faute sur l'État et ce ne sera pas l'État qui sera en responsabilité. Ce sera la personne qui aura causé l'accident, qui n'aura pas d'assurance parce que l'assurance ne couvrira pas le fait d'avoir bloqué l'entrée d'autoroute ou le périphérique, et on sera dans des situations inextricables", a prévenu Christophe Castaner. "Je respecte le droit de manifester, j'invite à la déclaration et à une bonne organisation de la manifestation", a-t-il insisté.