"Gilets jaunes" : Jean-Baptiste Djebbari "consterné" par les propos de Christophe Chalençon "qui appelle à l'insurrection"

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Romain David , modifié à
Figure médiatique des "gilets jaunes",  Christophe Chalençon s'estime menacé de mort et décrit une France au bord de la "guerre civile". "Ce ne sont pas des propos républicains", estime le député LREM.

"Guillotine", "guerre civile", "troupes paramilitaires"... La tonalité est donnée. Interviewé par la chaîne italienne "la 7", à la suite de sa rencontre polémique avec le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, Christophe Chalençon, l'un des leaders des "gilets jaunes", a tenu en off une série de propos polémiques. "J'irai au bout de mes convictions. S'ils me mettent une balle dans la tête, Macron, il passe à la guillotine", assure notamment ce forgeron du Vaucluse, ignorant alors qu'il est en train d'être enregistré.

"Le mensonge et le complotisme". "Je condamne évidement ces propos, et je suis consterné par ces images", a aussitôt réagi sur Europe 1 Jean-Baptiste Djebbari, porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale. "J'ai regardé cette vidéo en longueur […] et c'est consternant. Ce ne sont pas des propos républicains, ce sont des propos qui appellent à l'insurrection, ou se mêlent probablement le mensonge et le complotisme", estime le député de la Haute-Vienne. "Ça donne une bien triste image de la France que ce monsieur essaye soi-disant de défendre".

Des propos "tellement graves". Christophe Chalençon décrit encore dans cette séquence une France "à la limite de la guerre civile." "On est arrivé à un tel point de confrontation que s'ils m'abattent, il [Emmanuel Macron] est mort aussi. Le peuple, il rentre dans l'Élysée, il démonte tout, lui, sa femme et toute la clique", assure-t-il. Il explique par ailleurs que "des paramilitaires [...] sont prêts à intervenir" pour "faire tomber le pouvoir".

"J’ai estimé que les choses qu’il m’avait dites étaient tellement graves, que je ne pouvais pas les garder pour moi. Il fallait rendre ça public", a confié à Europe 1 la journaliste italienne Alessandra Buccini pour justifier la diffusion de cet enregistrement.

Le besoin de "briller". "Dans ce mouvement des 'gilets jaunes', vous avez aussi des gens qui sont un peu des apparatchiks, qui veulent briller, être devant, et je crois que monsieur Chalençon fait partie de ces gens-là", relève encore Jean-Baptiste Djebbari. De son côté, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé dans un tweet des menaces de "coups d'Etat militaire", jugeant "délirant" les propos tenus par Christophe Chalençon.