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Antoine Terrel , modifié à
Invité mardi d'Europe 1, le chef de file de la France insoumise n'a pas condamné la fuite de Carlos Ghosn, regrettant plutôt l'attitude de la justice japonaise envers l'homme d'affaires. 
INTERVIEW

La fuite de Carlos Ghosn du Japon vers le Liban n'a pas fini de faire parler. En quittant le pays où il était assigné à domicile et faisait l'objet de quatre inculpations, dans des circonstances encore floues, l'ancien patron de Renault-Nissan dit s'être "libéré de l'injustice" et d'un système judiciaire "partiale". Invité mardi d'Europe 1, Jean-Luc Mélenchon n'a pas condamné la décision de l'homme d'affaires, estimant plutôt que "la maltraitance à laquelle s'est livrée la justice japonaise est inacceptable". 

"Les droits de l'Homme et de la défense ne s'appliquent pas en fonction de critères de classe", explique le chef de file de la France insoumise au micro de Sonia Mabrouk, et Carlos Ghosn "y a le droit comme tous les autres". "La maltraitance à laquelle s'est livrée la justice japonaise est inacceptable", poursuit l'ancien candidat à la présidentielle. "Je le dis pour lui comme je le dirais pour d'autres". 

"Vous connaissez un être humain qui n'essaye pas de s'échapper quand on le maltraite ?"

"Vous connaissez un être humain qui n'essaye pas de s'échapper quand on le maltraite ? Ça n'existe pas", interroge encore Jean-Luc Mélenchon. "Pourquoi Carlos Ghosn serait le seul être humain à qui ça serait indifférent d'être maltraité ?"

"Quand mes amis s'évadent des prisons des dictateurs, je ne leur dit pas 'vous devez respecter la loi, retournez-y'", conclut le député des Bouches-du-Rhône, rappelant que "l'être humain a des droits non-négociables, et ça s'applique à tout le monde".