Frappes françaises : "tous les Syriens que nous avons rencontrés sont soulagés"

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L.H. , modifié à
En voyage en Syrie, le député PRG Jérôme Lambert estime qu'il faudrait faire "front commun" avec le régime syrien contre Daech.
INTERVIEW

Alors que l'aviation française a lancé ce week-end ses premières frappes en Syrie contre le groupe Etat islamique, trois députés français de la majorité sont depuis samedi dans le pays, malgré la position de fermeté adoptée par la diplomatie française à l'égard du régime de Bachar al-Assad. "Nous sommes ici pour nous rendre compte par nous-mêmes de la situation", a expliqué l'un d'entre eux, le député radical de gauche Jérôme Lambert, interrogé par Thomas Sotto, lundi sur Europe 1.

Que font ces élus là-bas ? "Nous avons vu à Lattaquié et à Homs les populations syriennes déplacées, qui se trouvent aujourd'hui dans des centres d'hébergement", a détaillé Jérôme Lambert. "On parle beaucoup des réfugiés, mais il y a énormément de réfugiés qui sont en Syrie, il y en a plus en Syrie qu'ailleurs".

"Un parlementaire a sa liberté". Ces députés ne mettent-ils pas en difficulté la position de l'exécutif sur le dossier syrien ? "En tant que parlementaire, je ne suis pas tenu d'être toujours d'accord avec tel ou tel gouvernement", a rétorqué Jérôme Lambert. Selon l'élu de Charente, "un parlementaire a sa liberté, sa libre opinion, et son premier devoir avant d'exprimer quelque idée que ce soit est d'être bien informé".

La France devrait-elle faire front commun avec Bachar al-Assad dans la lutte contre les djihadistes ? "Nous avons un ennemi commun. Daech est l'ennemi du peuple syrien, c'est notre ennemi", a affirmé Jérôme Lambert. "Quand on a un ennemi commun, il est plutôt intelligent de faire front commun". Selon le député, les frappes françaises en Syrie sont d'ailleurs bien accueillies par la population. "Je peux vous dire que tous les Syriens que nous avons rencontrés nous ont dit qu'ils étaient soulagés par le fait que la France s'engage à leur côté", a rapporté Jérôme Lambert.

>> L'interview en intégralité :