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L'ex-Premier ministre assume la proximité de ses orientations en matière d'économie avec la politique conduite par Margaret Thatcher en Grande-Bretagne.
INTERVIEW

Son programme ultra-libéral inquiète jusque dans les rangs de son parti, et lui vaut d'être souvent comparé à Margaret Thatcher qui a dirigée la Grande-Bretagne de 1979 à 1990. François Fillon, qui assume un certain héritage thatchérien, a dit mercredi, au micro d'Europe 1, son admiration pour l'ancienne ministre britannique.

"Une femme extrêmement impopulaire". "J’aime bien qu’on me compare à madame Thatcher, à monsieur Churchill, à monsieur Schröder, même à monsieur Renzi qui réforme l’Italie plutôt qu’à François Hollande qui n'a rien fait et qui a mis le pays par terre", a déclaré le nouveau favori de la primaire. "Margaret Thatcher a été élue trois fois, elle a fait trois mandats successifs, alors que c’était une femme extrêmement impopulaire comme chacun sait. Quand elle est arrivée, la Grande-Bretagne était par terre.", a-t-il voulu rappeler. "C’est un pays que je connais bien, j’y allais beaucoup, j’ai épousé une Britannique. On ne travaillait pas. Les syndicats étaient tout puissant et l’industrie s’en allait par pan entier", avance encore l'ancien chef de gouvernement de Nicolas Sarkozy.

Un bilan positif. "Madame Thatcher a inversé la tendance, elle a remis l’Angleterre au travail, elle a remis les syndicats à leur place, c’est-à-dire à la défense des intérêts des salariés. Aujourd’hui, les gouvernements britanniques profitent du travail fait par madame Thatcher", assure François Fillon qui estime injustifiées les attaques dont l'ancienne dirigeante, disparue en 2013, continue d'être la cible, notamment vis à vis de son bilan économique et social. "Entendre des trucs pareils ça laisse rêveur sur le sérieux d'un certain nombre d'analyses", s'indigne le candidat.