François Fillon a rendu les bons costumes à l'avocat Robert Bourgi

François Fillon s'était fait offrir des costumes de luxe pour un montant de 13.000 euros.
François Fillon s'était fait offrir des costumes de luxe pour un montant de 13.000 euros. © AFP
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avec AFP
Les bons costumes de luxe offerts par Robert Bourgi à François Fillon ont bien été rendus, alors que des doutes planaient jusque là sur leur authenticité.

François Fillon a rendu les bons costumes de luxe offerts par l'avocat Robert Bourgi, a appris l'AFP vendredi de source proche de l'enquête, alors qu'un doute avait plané pendant la campagne présidentielle sur l'authenticité des pièces remises aux enquêteurs par l'ex-candidat. Comme l'avait indiqué Le Monde, "les investigations auprès de la maison Arnys ont démontré que les bons costumes ont été rapportés", a précisé cette source.

Un doute planait sur les costumes rendus. Les révélations le 12 mars dans le JDD sur les costumes, d'une valeur de 13.000 euros, commandés en novembre pour François Fillon par Robert Bourgi, avait jeté un peu plus l'opprobre sur le candidat de la droite, déjà englué dans le "Penelopegate". Dans la foulée, l'enquête sur de possibles emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon et de deux de ses enfants, avait notamment été élargie à des soupçons de trafic d'influence. François Fillon a reconnu avoir "eu tort" d'accepter ces cadeaux et assuré les avoir rendus à Robert Bourgi. Mais l'avocat de ce dernier, Me Eric Moutet, s'était interrogé sur l'authenticité des costumes remis, soulignant notamment qu'aucun attribut de la marque Arnys n'était apparent sur deux d'entre eux.

Des cadeaux "sans contrepartie". Robert Bourgi a été entendu le 4 avril par les policiers de l'office anticorruption (Oclciff) à Nanterre. Ces cadeaux ont été offerts par amitié, "sans contrepartie", avait assuré Me Eric Moutet. Éliminé dès le premier tour de la présidentielle, François Fillon est notamment mis en examen pour "détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux", ainsi que son épouse et son ancien suppléant à l'Assemblée, Marc Joulaud. Lors de son premier rendez-vous avec les juges, l'ancien Premier ministre avait refusé de répondre aux questions et lu une simple déclaration, invoquant le "calendrier" judiciaire, "en plein cœur de la campagne présidentielle".