François de Rugy s'estime "blanchi" par les enquêtes du gouvernement et de l'Assemblée
L'ex-ministre de la Transition écologique était l'invité mardi soir du journal de 20 heures de France 2.
L'ancien ministre de l'Écologie François de Rugy , accusé de dépenses excessives et globalement dédouané par les enquêtes du gouvernement et de l'Assemblée , s'est présenté mardi sur France 2 en "homme honnête" et "blanchi" de "toutes les accusations portées contre (lui)".
"Je n'ai jamais douté que je réussirais à prouver mon honnêteté"
"Je me présente devant vous ce soir en homme blanchi, blanchi de toutes les accusations qui ont été portées contre moi", a déclaré l'ancien président de l'Assemblée nationale. "Je n'ai jamais douté un instant que je réussirais à prouver mon honnêteté".
L'ex-ministre a dans l'ensemble été dédouané mardi par les enquêtes portant sur des travaux dans son logement de fonction et des dîners fastueux, à l'exception de trois repas à l'Hôtel de Lassay d'un "niveau manifestement excessif". "Tous les dîners dont Mediapart m'a accusé sont des dîners qui étaient dans le cadre de mes fonctions de président de l'Assemblée nationale", a-t-il encore dit. L'écologiste a toutefois confirmé qu'il rembourserait les frais des trois dîners épinglés par le rapport de l'Assemblée nationale.
"Il y a une affaire Mediapart"
"Il n'y aurait jamais eu d'affaire de Rugy et aujourd'hui c'est sûr, il y a une affaire Mediapart", a estimé l'ancien ministre, en accusant le site d'information de pratiquer un "journalisme de démolition".
"Je crois aux vertus du journalisme d'investigation pour la démocratie (...) . Et puis il y a un journalisme de démolition et c'est ce que pratique Mediapart", a-t-il déclaré. "On ne s'empare pas d'un sujet mais on s'empare d'une cible et la cible on la crible de flèches. Et on essaye qu'un jour la flèche passe par la meurtrière et atteigne la cible".
"La République de la diffamation ce n'est pas la République", a poursuivi François de Rugy, qui dit avoir porté plainte contre le site d'investigation.
François de Rugy estime avoir "fait primer l'intérêt collectif" en démissionnant
L'ex-ministre a enfin expliqué qu'en démissionnant il avait "fait primer l'intérêt collectif plutôt que (son) intérêt personnel". Et il a rappelé avoir lui-même demandé les enquêtes "car je voyais bien que ce n'était pas possible pour moi de me défendre" et "il fallait une autre parole".
À propos de ses cotisations d'élu versées au parti EELV quand il en était membre, en utilisant ses frais de mandat de député non soumis à l'impôt , il a estimé que c'était "juste une question de trésorerie" qui n'avait "eu aucune conséquence ni d'un point de vue légal, ni d'un point de vue moral, ni d'un point de vue fiscal".