François Bayrou assure que le Modem est membre «à part entière» de la majorité pour «reconstruire le pays»

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avec AFP , modifié à
François Bayrou, le président du Modem, a assuré jeudi que son parti reste "membre à part entière" de la majorité pour "reconstruire le pays", malgré son refus d'entrer dans le gouvernement de Gabriel Attal.

Le président du MoDem, François Bayrou, qui a refusé avec fracas d'entrer dans le gouvernement Attal, a assuré jeudi que son parti restait "membre à part entière" de la majorité "pour reconstruire le pays" et a laissé entendre qu'il serait candidat en 2027. "Nous sommes membres à part entière de la majorité qui veut reconstruire le pays", a déclaré le maire de Pau sur franceinfo, estimant que "le pays a besoin de plus de compréhension politique de ce qui se passe à la base et de moins de technocratie gestionnaire".

"Réconcilier la France qui se bat en bas avec la France qui décide en haut"

"Je n'ai jamais renoncé à aucun des devoirs qui sont les miens", a ajouté l'allié historique d'Emmanuel Macron, très critique sur son nouveau Premier ministre et son gouvernement, jugeant que "l'enjeu de 2027, c'est précisément qu'on arrive à réconcilier la France qui se bat en bas avec la France qui décide en haut".

"Le moment est venu de remettre les choses à l'endroit"

Interrogé sur l'argument d'une absence d'"accord profond" qu'il a avancé mercredi auprès de l'AFP pour justifier son refus de participer au gouvernement Attal, François Bayrou a insisté sur le fait qu'il parlait "de la politique éducative".

Se disant en désaccord avec "la musique de fond" selon laquelle "les enseignants ne travaillent pas assez", il a dit que l'Éducation nationale ne pouvait pas "se redresser dans un climat gestionnaire". Son désaccord vaut-il pour l'ensemble de la politique menée ? "J'espère que non", a-t-il tranché. Mais il a dénoncé "une dérive". "Le moment est venu de remettre les choses à l'endroit, de rappeler pourquoi nous sommes là", a insisté celui qui se pose volontiers comme un sage, à son poste de Haut-commissaire au Plan. Il a notamment pointé "la multiplication des indices selon lesquels la crise, on ne va pas l'équilibrer, on ne va pas l'arrêter, mais on fait comme si elle n'existait pas".

"Mon soutien ne se marchande pas à condition que soit entendue l'inquiétude qu'un très grand nombre de Français ressentent, qui se traduit dans tous les sondages", a encore expliqué François Bayrou.