Christiane Taubira se montre prudente sur les annonces du chef de l'Etat. 1:13
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Virginie Riva, édité par D.G.
Emmanuel Macron  a annoncé vendredi que "la Fondation pour la mémoire de l'esclavage", annoncée en 2016 par son prédécesseur François Hollande , "serait créée cette année". "Les annonces sont à considérer, mais on doit passer à une autre phase" pour inscrire cette histoire de manière "plus harmonieuse", explique l'ancienne garde des Sceaux.

François Hollande l'avait annoncé en 2016, Emmanuel Macron l'a confirmé vendredi. Une fondation pour la mémoire de l'esclavage verra le jour cette année et sera présidée par l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le chef de l'Etat a fait cette annonce au Panthéon, à l'occasion de la célébration du 170ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Il était accompagné pour l'occasion par Christiane Taubira, à l'origine de la loi en 2001 sur la reconnaissance de la traite et de l'esclavage comme "crime contre l'humanité".

Lettre morte. "Les annonces sont à considérer, mais on doit passer à une autre phase qui consiste à faire en sorte que cette histoire s’insère et s’inscrive de façon plus fluide, plus harmonieuse", a déclaré, prudente, l'ancienne garde des Sceaux, au micro d'Europe 1. L'ancienne candidate à la présidentielle appelle de ses vœux des "actes" et des "faits" afin de "porter ensemble" l'histoire de l'esclavage. "Il y a tellement d’inertie, tellement de freins qui font que de bonnes intentions peuvent rester lettre morte pendant quelques années", poursuit-elle.