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Aurélie Herbemont, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Les proches de Nicolas Sarkozy prennent très mal sa mise en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyens, lors de sa campagne en 2007.

Elle ne passe pas. La garde à vue de Nicolas Sarkozy n'est pas bien vécue par ses proches. "On veut humilier Nicolas Sarkozy en le traitant comme un voyou", peste un de ces amis, qui accuse le juge Tournaire [Serge Tournaire, l'un des trois juges d'instruction de l'affaire, ndlr] de "mener une croisade" contre l'ancien président de la République.

Soutenu par son entourage. Même son de cloche chez un autre fidèle qui confie être "triste et dégoûté" alors qu'il a "entendu mille fois" Nicolas Sarkozy dire combien cette histoire était "grotesque". L'entourage de l'ancien maire de Neuilly le martèle : "il a toujours démenti ces allégations et a même porté plainte contre Mediapart et Ziad Takieddine". Un passage de son livre La France pour la vie, paru en 2016, est volontiers relayé par ses partisans : "la guerre de Libye ayant duré dix mois, si Kadhafi avait eu le moindre élément contre moi, pourquoi ne l'aurait-il pas utilisé de son vivant ?", écrivait-il. 

Appel à la "prudence" des sarkozystes. "Cela fait six ans que cette histoire pollue sa vie, il fallait qu'il soit entendu", dédramatise l'un de ses soutiens. Du côté des sarkozystes, on appelle à la prudence, l'ancien président ayant déjà bénéficié de non-lieux dans d'autres affaires, notamment celle du financement de sa campagne de 2012.