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Louis de Raguenel, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : FRANCK FIFE / AFP
La finale de la Coupe de France samedi soir est présentée comme à haut risque pour la direction renseignement, qui craint des débordements dans un contexte d'opposition à la réforme des retraites. Cet événement sportif revêt un double enjeu politique, pour Gérald Darmanin et aussi pour Emmanuel Macron.

Un nouveau test pour l'exécutif, à un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024. Selon la direction du renseignement, la finale de la Coupe de France samedi soir entre Nantes et Toulouse est à haut risque. Des débordements sont craints dans un contexte d'opposition à la réforme des retraites. C'est pour cela qu'un important dispositif de sécurité mobilisant plus de 3.000 policiers et gendarmes a été mis en place.

Pour le sommet de l'État, en plus de l'enjeu sécuritaire, ce rendez-vous sportif revêt un double enjeu politique. D'abord, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin doit montrer qu’il a tiré les erreurs du passé après la finale de la Ligue des champions au Stade de France, où le drame avait été évité de peu. Plusieurs centaines de spectateurs avaient tout de même été pris à partie en marge de la rencontre. Le ministre doit aussi afficher une maîtrise des grands événements, pour rassurer avant les JO.

Emmanuel Macron "a hâte d'assister au match"

L'enjeu politique concerne surtout le président Emmanuel Macron. En pleine crise sociale, le président ne peut se dérober. Selon les informations d'Europe 1, le chef de l'État devrait bien se rendre sur la pelouse du stade, à la rencontre des joueurs de la finale comme il est de coutume. Il va également décerner le trophée à l'équipe titrée depuis les tribunes, d'après des informations confirmées par Europe 1.

"Il a hâte d’assister au match", confie l'entourage du président. Mais ce dernier prend le risque de la violence, des huées de la foule, des sifflets et des banderoles hostiles. Des scènes dont il se passerait bien dans ce contexte explosif, et à deux jours de la mobilisation nationale le 1er-Mai.