En visite à Mayotte, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce dimanche matin fin du droit du sol dans l'archipel, via une réforme constitutionnelle, ainsi que la fin du visa territorialisé, qui empêche les détenteurs d'un titre de séjour à Mayotte de venir dans l'Hexagone. Des annonces qui interviennent alors que le département français est confronté à de l'immigration illégale, notamment venue des Comores, et que les Mahorais organisent des blocages pour tenter de se faire entendre. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, Nicolas Dupont-Aignan considère que la fin du droit du sol "est une évidence absolue".
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S'il se réjouit des annonces du ministre de l'Intérieur, le président de Debout la France se dit "inquiet des effets d'annonce". Selon lui, la solution serait d'organiser un référendum sur la question de la fin du droit du sol. "Pas que pour Mayotte, mais pour toute la France. Si je comprends bien le raisonnement du ministre, enfin ils nous donnent raison, à moi et bien d'autres, [sur le fait que] pou régler un problème d'immigration massive, il faut casser la motivation", explique-t-il. Selon Nicolas Dupont-Aignan, "il faut que ce soit les Français qui arbitrent parce qu'on manque de référendums, on manque de démocratie directe". Avant de préciser : "la suppression du droit du sol n'interdit en rien à des étrangers de devenir Français après un processus de naturalisation exigeant".
La fin du visa territorialisé, "une pure folie"
Pour le député de l'Essonne, l'État est en partie responsable des problèmes auxquels est confrontée Mayotte : "la situation à Mayotte n'est pas seulement liée au droit du sol, elle est liée à la démission de l'État sur nos frontières, à la présence d'associations pro-migrants financées par l'État".
Nicolas Dupont-Aignan s'inquiète également de la fin du visa territorialisé, annoncée par Gérald Darmanin. "Il vient d'annoncer que les demandeurs d'asile qui arrivent à Mayotte pour Mayotte venant d'Afrique vont être rapatriés en métropole. C'est une pure folie. Ça veut dire que tous les demandeurs d'asile qui arrivent en métropole dans nos départements d'Outre-mer vont être rapatriés en métropole", souligne-t-il. Cette mesure était largement demandée par les collectifs de citoyens mahorais.
Mais pour le député de l'Essonne, "ce n'est pas parce qu'on est incapable de régler un problème qu'on va le transférer en métropole. Alors tout le monde ce matin se réjouit de voir que le gouvernement veut remettre en cause le droit du sol, et ils ont raison. Mais derrière ça, il y a une mesure immédiate, c'est que l'immigration africaine ou comorienne qui arrive à Mayotte va venir en métropole", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.