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Fin de vie : pourquoi le découpage en deux textes de la proposition de loi divise les députés

Mayalène Trémolet, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min

Europe 1 13h

Céline Géraud

L'Assemblée nationale débat depuis mercredi de la proposition de loi sur la fin de vie, scindée en deux parties, avec d'un côté le volet consacré aux soins palliatifs et de l'autre, au suicide assisté. Un découpage défendu par le Premier ministre François Bayrou, mais qui ne fait pas l'unanimité sur les bancs de l'hémicycle.

Le compromis des deux textes sur la fin de vie, l'un consacré aux soins palliatifs et l'autre au suicide assisté, défendu par François Bayrou, ne fait pas l'unanimité à l'Assemblée nationale qui en débat depuis mercredi. Si l'ensemble des élus défendent des soins palliatifs pour tous et partout, à l'image du ministre chargé de la Santé Yannick Neuder interrogé sur Europe 1, les partisans d'une légalisation de l'euthanasie insistent néanmoins sur la complémentarité de ces deux textes.

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"Le moment d'affirmer l'étanchéité entre les deux textes"

"À tout moment, on interdirait dans les soins palliatifs l'aide à mourir. Et il y a des médecins qui seraient favorables à accompagner les patients jusqu'à la demande d'aide à mourir. Donc, on ne peut pas l'exclure de facto", observe Agnès Firmin-Le Bodo, députée Horizons et ancienne ministre de la Santé.

En face, les opposants à l'euthanasie veulent à tout prix préserver la séparation des deux propositions de loi pour éviter que l'aide à mourir ne rentre dans le cadre de l'accompagnement. "C'est le moment d'affirmer l'étanchéité entre les deux textes", assure Christophe Bentz, député RN de Haute-Marne. "Il y a encore potentiellement de la porosité. Alors, on souhaite être rassuré, et que dans la notion d'accompagnement, on exclut le suicide assisté, l'euthanasie, puisque ce ne seront jamais des soins."

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Dans tous les cas, les deux textes seront votés le même jour, le 27 mai prochain. Une décision qui va dans le sens des partisans de l'euthanasie, qui craignaient que l'adoption du premier texte repousse l'examen et l'adoption du second texte.